Algérie

M. Amrar Mohand* à InfoSoir



M. Amrar Mohand* à InfoSoir
InfoSoir : Où en est-on avec l'enquête sur les cas de décès de parturientes au sein de l'établissement 'Mohand Amrar : Il y a eu une enquête dont je ne sais pas les résultats. La question est entre les mains de la justice, une personne parmi les parents des victimes ayant porté plainte, et c'est à la justice de trancher. Sur les raisons des décès des parturientes, je ne saurais vous répondre, rien ne m'est parvenu sur les raisons médicales de ces décès. Les conclusions de l'enquête ne sont pas encore remises par la commission.Quel état des lieux dressez-vous suite à votre nomination récente à la tête de cet établissement 'Les problèmes ne manquent pas. Nous avons tracé un plan d'action pour atténuer et régler les gros problèmes de cette structure à commencer par l'organisation de cet établissement. Cependant les soucis de notre structure ne sont pas uniquement internes. Notre clinique est un établissement spécialisé au niveau régional qui draine les problèmes vécus par les structures hospitalières périphériques à savoir Azazga, Draâ El Mizan, Boghni et hors wilaya à savoir Bordj Ménaïel, Bouira, Béjaïa, Boumerdès, Dellys...et qui ne trouvent leur soupape qu'à la clinique Sbihi. Ce qui veut dire que ce sont les cas sérieux qui atterrissent ici. A présent, c'est la clinique de M'douha qui commence à nous soulager en prenant en charge les accouchements normaux. Aujourd'hui, nous continuons dans le cadre du diagnostic fait localement, mais aussi avec le programme ministériel. C'est un programme qui est suivi au jour le jour.Qu'en est-il de l'unité de réanimation 'Nous avons créé une unité de réanimation. Mais il faut dire que ce n'est pas cette unité qui peut régler les problèmes de toutes les parturientes. C'est vrai que cette unité a été d'un grand apport, mais épisodiquement, parce que le besoin ne se fait pas sentir tout le temps. Depuis sa création, il y a un peu plus de deux mois elle a été utilisée une seule fois dans un cas de réanimation sérieux. La malade s'en est sortie sans faire appel au CHU qui d'habitude prenait en charge ce genre de cas.On a annoncé une batterie de mesures pour assurer un meilleur fonctionnement. Peut-on en savoir plus 'Depuis le 27 octobre un arrêté interministériel a été signé en faveur de notre établissement qui a érigé le service de gynéco obstétrique en service universitaire, ce qui veut dire que nous pouvons avoir une autorité médicale de rang magistral et aussi assurer la formation des résidents de manière autonome, parce que, jusque-là, le cadre juridique de notre établissement n'étant pas de l'activité des résidents, les formations se faisaient sous l'égide du CHU.Pour faire face au problème du manque récurrent de gynécologues, il existe une volonté de mettre une condition pour la délivrance d'installation à titre personnel pour les cabinets de gynécologie qui sera soumise à la condition de faire des gardes au profit de l'établissement Sbihi en cas de non-affectation d'un nouveau personnel. C'est une volonté de faire participer à l'avenir les médecins privés. Par ailleurs, il faut signaler que depuis deux mois, les médecins privés comblent le manque des médecins de garde au niveau de notre structure. Toutefois le renforcement de notre établissement par un personnel spécialisé en chirurgie obstétrique est indispensable car quand il n'y a pas de gynécologue c'est la panique !- Amrar Mohand nous apprend que pour parer à toute négligence, un nouveau système de garde a été mis en place. Nous avons déployé les équipes, nous avons éliminé le programme de 24h qui est très stressant pour les équipes de garde, pour le remplacer par un programme de 3 équipes de jour qui sont constituées au minimum de 5 sages-femmes, d'un médecin et d'un médecin réanimateur. N'oubliez pas que nous avons battu le record de 25 césariennes en 24 heures, alors qu'en moyenne 10 à 20 opérations se font au quotidien. Notre mission est belle et délicate à la fois, nous donnons la vie et si parfois il y a des drames, c'est indépendamment de notre volonté, les plus ingénieux des gynécologues ne peuvent prétendre les éviter !




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