Algérie

M. Abboub (Responsable pédagogique)



« Faire autrement » Des enseignants qui se motivent pour se former, c?est rare. Comment l?idée vous est-elle venue d?organiser cette université ? Le but recherché à travers nos rencontres était en prise directe avec leurs préoccupations immédiates d?enseignants : « fabriquer » des documents de classe (progression, fiches, etc.), dérouler des projets, concevoir des sujets de devoirs et de compositions en s?appuyant évidemment sur les programmes officiels et les documents d?accompagnement. Au fur et à mesure des rencontres, l?idée de partager, d?échanger avec d?autres collègues à travers le territoire s?imposa. Grâce au réseau d?associations et en utilisant le mail, le groupe d?Oran, né dans la foulée, devint donc par la force des choses diffuseur d?expérimentation. Pour évaluer le travail fait jusqu?à présent et pour élargir l?expérience, l?idée d?organiser cette Touiza pédagogique est née. Vous avez insisté sur le concept de posture d?accompagnement, c?est quoi au juste ? L?enseignant étant jusqu?alors habitué soit à l?assistanat, soit au dirigisme ne se hasardait guère à prendre de « risques ». Tout était balisé à l?avance, il n?avait alors qu?à suivre ce qu?on lui disait de faire, sans trop réfléchir sur son métier, sur ses pratiques de classe, etc. Or, avec la notion de projet, on lui laissait une marge de man?uvre très importante qui le rendait plus autonome. Il passait du statut de « consommateur » à celui moins confortable de producteur et de fabricant de ses propres outils. Face à cette nouvelle situation, allait correspondre automatiquement un changement de posture. Il fallait faire en sorte qu?il se retrouve en face de lui-même et en face de ses pairs sans aucun rapport hiérarchique, facteur d?inhibition dans certains cas. L?enseignant passait d?une situation à l?autre, tantôt observateur de ce qu?il faisait, tantôt apprenant, souvent « faiseur » de choses. Il se voyait et voyait les autres « faire autrement » dans une dynamique de production féconde et variée. Quels enseignements pour cette première ? Il est toujours difficile de s?auto-évaluer objectivement. Néanmoins, certains indices probants nous permettent d?envisager l?avenir avec sérénité. Des enseignants ont fait le déplacement de très loin à leurs frais, laissant seule leur famille, pour venir à la rencontre des autres dans une fraternité partagée. Ils ont su dépasser pour un moment leurs petits égoïsmes et leurs petites différences pour se conjuguer harmonieusement dans une belle symphonie en l?honneur de l?école algérienne de demain : notre école et l?école de nos enfants ! Cela nous réconforte et nous interpelle encore et davantage. Une simple appréciation : peut mieux faire si...


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)