Lyes Yaïci, jusqu'au bout de la réussite

A l'annulation de la première session du baccalauréat, il a failli craquer.Mais c'était sans compter sur sa détermination et son jusqu'auboutisme à triompher des écueils les plus perturbants. Intrépide, méthodique et bien organisé, Lyes Yaïci s'est assuré avec brio et aisance la première marche du podium aux épreuves du baccalauréat 2016 dans la wilaya de Béjaïa. Lors de la cérémonie de remise des prix aux lauréats des examens de fin d'année, organisée mardi passé au campus d'Aboudaw, c'est un jeune homme tout excité, mais bien trop humble pour faire dans l'esbroufe, que nous avons eu le plaisir de rencontrer.Interrogé d'entrée sur le secret de sa réussite, Lyes coupe court : «Le travail, la discipline et la rigueur, c'est là tout le secret de toute réussite». Voilà qui est bien dit et ce ne sont pas que de vains mots, les résultats parlant d'eux-mêmes. Un carton plein en physique, un autre en mathématiques et un bon 18/20 en sciences ? rien que ça ! ?, ponctués d'autant de belles performances dans les matières secondaires, ce charmant jeune homme de 17 ans, qui fait la fierté de la ville de Sidi Aïch et de ses parents, a décroché son bac avec la coquette moyenne de 18,34/20 en filière sciences expérimentales.S'astreignant à un emploi du temps bien ficelé et sévèrement respecté, confie-t-il, pour ses révisions, Lyes est de ceux qui ne se laissent jamais gagner par la procrastination, ce mal ô combien pernicieux qui fait perdre tant de chances et de rendez-vous joyeux à nombre d'élèves.Outre cette recette, au demeurant recommandable pour tout élève qui se respecte, notre génie sait agrémenter ses plans de manière à allier loisir et culture. En première AS déjà, Lyes ne se permettait jamais de s'abandonner au sommeil avant d'effeuiller quelques pages : il aimait baigner dans l'absurde de Camus et le tragique shakespearien, pour ne citer que ceux-là. Toute cette culture de l'élève-modèle il l'a acquise, il faut le dire, en partie grâce au suivi bienveillant de ses parents, une mère enseignante et un père cadre dans les télécommunications, et de ses enseignants qu'il a tenu à remercier à l'occasion : «Tout cela n'aurait pas pu se réaliser sans l'aide précieuse de mes parents qui m'ont prodigué conseils et soutien et mes enseignants, notamment ceux de mon lycée, Maâla, dont le soutien moral m'était d'une aide inestimable». Pour la suite, Lyes a déjà fait son choix. Inscrit en faculté de médecine à Béjaïa, il compte réaliser son rêve d'enfance, celui noble et tant indispensable de devenir chirurgien. Bon vent le génie.