Algérie

Lyes Gamgani, Président de l'APC de Dar El-Beïda à "Liberté"



Lyes Gamgani, Président de l'APC de Dar El-Beïda à
Dans cet entretien, le P/APC de la commune de Dar El-Beïda explique les contraintes que rencontrent les élus dans la gestion de leur commune et évoque la marge de man?uvrede ces derniers.Liberté : L'APC de Dar El-Beïda est l'une des plus riches d'Algérie. Est-ce que ce statut d'APC riche vous permet à vous en tant que P/APC de mener à bien votre mission 'Lyes Gamgani : Non. C'est vrai qu'il y a des communes riches et des communes pauvres. Mais le fonctionnement se fait sur le budget communal. À partir de là, il ne faut pas que les communes pauvres se cachent derrière cette pauvreté. Parce que c'est faux. L'Algérie est un pays riche. La wilaya donne des subventions. Il y a des subventions pour tous les domaines. Fonctionnement et équipements. La preuve, dans certaines communes, le taux de consommation des plans communaux de développement (PCD) qui sont des subventions de l'Etat, atteint juste 20 à 25%. Nous somme régis par la réglementation, par la loi. Donc, quand on parle de logement, il faut qu'il y ait une autorisation pour la réalisation de ces logements. Même chose pour, par exemple, l'acquisition de terrains pour la réalisation de projets. On est régi par une loi. C'est-à-dire qu'on n'a pas une grande autonomie pour pouvoir s'occuper de la commune comme on le veut. La richesse de la commune peut transparaître dans certains cas. Mais pas automatiquement parce que, je le redis, on est régi par la loi. C'est la même réglementation qui s'applique que ce soit pour une commune riche ou une commune pauvre.Il est vrai que, selon le raisonnement du citoyen, habiter dans une commune riche implique forcément une meilleure prise en charge de ses préoccupations, mais quant on se met du point de vue de la loi, on ne peut donner plus que les autres communes. On donne exactement la même chose que les autres communes. On paye les salaires comme tout le monde. Pour les projets, on s'occupe de notre commune en termes d'embellissement, les routes, l'éclairage, au même titre que les autres communes. Reste au final que l'élément essentiel est la volonté. Si on regarde de plus près certaines communes, on remarquera que soit, elles n'ont pas consommé leurs budgets, soit elles n'en ont pas demandé.Qu'est-ce qui fait que certaines communes ne consomment pas leurs budgets 'Elles ne consomment pas parce que les gens ne travaillent pas. C'est vrai qu'il y a des contraintes ' Il y a un code des marchés à respecter. Mais d'abord, il faut exprimer un besoin puis inscrire son projet, lancer l'étude, l'avis d'appel d'offres, sinon on ne consomme pas.Mais est-ce qu'il n'y a pas aussi un problème de bureaucratie 'La bureaucratie, c'est quoi ' C'est les procédures. Quant les citoyens ont un problème jugé urgent, moi je dois lancer la procédure. Je prends le temps qu'il faut. Je dois établir une fiche technique, lancer un avis d'appel d'offres. Il y a la commission d'ouverture, la commission de choix, la délibération. Si on comptabilise ce temps réglementaire, on se retrouve avec trois à quatre mois. Le citoyen ne comprend pas tout cela. Au-delà de 500 000 DA, il faut un contrat et une consultation. C'est quoi 500 000 DA pour l'acquisition d'un matériel ' C'est pour cela que les fournisseurs ne répondent pas aux communes. Pour ce montant, le fournisseur préfère ne pas nous vendre pour éviter les tracasseries de la procédure. On a eu à faire une consultation pour, par exemple, la maintenance des climatiseurs, on n'a eu aucun soumissionnaire. Pourtant ce n'est pas cela qui manque. Au-delà de 500 000 DA, même si l'urgence est justifiée, je dois lancer une consultation. Il n'y a aucun moyen pour contourner cette contrainte. Donc les lenteurs des procédures et le code des marchés publics ne permettent pas d'avancer comme on le veut. Nous, nous sommes une commune. Nous ne sommes pas un ministère qui gère de grands projets. Nous sommes inscrits dans le quotidien du citoyen.Il y a aussi des demandes citoyennes qui concernent particulièrement le logement, le chômage. Comment répondez-vous à toutes ces demandes 'Vous évoquez des problèmes qui a priori dépassent l'APC. N'empêche que même dans ces cas, on est là. On reçoit les citoyens. On les oriente. On les recommande. Parce que nous sommes le vis-à-vis du citoyen par rapport à l'Etat. Il est du doit du citoyen de poser son problème au niveau de l'APC. Si le problème est à mon niveau, je le règle. Sinon, je l'oriente et je le défend même. On le fait souvent.Quels sont les projets que vous programmez de lancer dans différents domaines pour la commune 'Au niveau de notre commune, on enregistre une satisfaction dans le domaine des écoles. Malgré cela, nous prévoyons deux écoles supplémentaires. En matière d'équipement sportifs, trois stades sont en cours. L'étude de la future piscine est fin prête et l'avis d'appel d'offres sera lancé incessamment. En plus des terrains de jeux sont prévus. Et le grand programme c'est l'embellissement de a ville. On attend la délégation du wali d'Alger pour prendre en charge toutes les cités de la commune. Il sera question du ravalement des façades, du traitement des caves, des cages d'escalier, de l'étanchéïté. Ce projet sera piloté par la commune mais on a besoin de la délégation de la wilaya parce que nous ne somme pas propriétaires. On ne peut pas engager un sou pour peindre un immeuble qui ne m'appartient pas.On sait également qu'il y a un programme LSP dans la communeEn dehors du programme de la wilaya, nous avons un programme propre à la commune qu'on a présenté à la wilaya. Ce programme implanté à El Hamiz a été accepté mais quant la commission est sortie sur le terrain, il s'est avéré que le terrain choisi a été classé comme champ de captage. La nappe est plus importante à cet endroit. La loi prévoit qu'un champ de captage doit être défini pas arrêté. Ce n'est pas le cas. Donc, c'est cela qui bloque. C'est l'avis de la direction de l'hydraulique qui tranchera. On a également entrepris des démarches auprès de l'APC de Bordj El-Kiffan qui dispose de terrains pour la réalisation, en cas d'aboutissement des consultations avec elle, de logement en partenariat avec cette APC.S. S.NomAdresse email




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