Algérie

LYCEES TECHNIQUES Rassemblement devant les académies



Persévérant dans son action de «sauver les lycées techniques», laCoordination nationale des lycées techniques et technicums (CNLTT) prépare,d'ores et déjà, un autre mouvement de protestation : un rassemblement devant lePalais du gouvernement.Une pétition nationale contestant la restructuration de l'enseignementtechnique et dénonçant le démantèlement programmé des lycées techniques ettechnicums a été déjà mise en route par les représentants de la CNLTT (un cadrenon syndical regroupant les enseignants du technique mais soutenus par dessyndicats autonomes : CLA, CNAPEST, SNAPEST et SATEF) afin d'appuyer unerequête que les enseignants du technique envisagent de remettre au chef duGouvernement. «Le passage à l'acte (le rassemblement) dépendra en fait de lamanière avec laquelle le ministère de l'Education nationale traitera cettequestion dans les jours à venir. Si Benbouzid continue de fermer la porte dudialogue, nous n'aurons plus le choix, nous tiendrons notre rassemblement», adéclaré hier, M. Osmane, le SG du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), précisantque la date d'un éventuel rassemblement sera fixée ultérieurement. Osmane aajouté que «la déclaration à la presse, dimanche à Alger, du ministre del'Education nationale en marge de la conférence nationale des directeurs dewilaya de l'Education, que la grève des enseignants du technique était unnon-événement coule dans le sens de la politique de non-dialogue de sondépartement quant à la réforme du système scolaire en général et laréorganisation de l'enseignement technique en particulier». Hier, la deuxième journée de la grève à laquelle a appelé la CNLTT a étémarquée par des rassemblements de protestation tenus par des enseignants dutechnique devant les directions de l'Education de plusieurs wilayas. Ainsi, desgroupes entre une soixantaine et une centaine d'enseignants ont tenu, durant lamatinée, des sit-in devant les académies d'Alger, d'Oran, de Tizi-Ouzou,d'Annaba, de Béjaïa et de Médéa notamment. Brandissant des banderoles «Sauvonsles lycées techniques», «Non au démantèlement des lycées techniques ettechnicums», «Nous refusons le transfert des groupes pédagogiques et dupatrimoine des lycées techniques sous la tutelle du ministère de la Formationprofessionnelle», entre autres, les grévistes ont remis aux responsables desacadémies une pétition de revendications en vue de les transmettre auministère. Selon un membre fondateur du bureau national de la CNLTT,coordinateur de wilaya d'Oran, «la grève a été une réussite tant par le forttaux de mobilisation, plus de 70%, que par la sensibilisation qu'elle asuscitée et l'élan de solidarité de nos confrères de l'enseignement général,qui ont fait de notre cause la leur».Et le même représentant d'ajouter: «nous ne sommes pas des conservateursou des anti-réformistes, l'administration voulant à tort nous coller cetteétiquette, encore moins des perturbateurs. Nous voulons simplement apporter uncorrectif, dans le strict respect des lois, de la démocratie, et des règles dujeu. Nous voulons enrichir le débat sur l'avenir de l'enseignement technique,nous voulons apporter notre pierre à l'édifice».Dans un communiqué diffusé hier par la CNLTT, celle-ci estimait que sonmouvement de protestation a atteint un taux «très large», «notamment à Alger(74%), Médéa (80%), Oran (90%)». Selon cette coordination, «cette action deprotestation se veut une réponse claire au ministre de l'Education nationalequi ne cesse d'afficher son mépris à l'égard des enseignants, en refusant toutdialogue et tout débat sérieux autour de l'avenir de l'enseignement technique».Et d'ajouter : «Animés d'une réelle volonté de préserver ce type d'enseignementindispensable à la préparation de futurs cadres polytechniciens, lesenseignants du technique ont rendu public des propositions viables et concrètespour sa sauvegarde et sa promotion. Ils font rappeler qu'il ne peut y avoir deréforme, au sens propre du terme, sans qu'elle soit débattue au préalable parl'ensemble de la société. Ils ont d'ailleurs lancé une pétition nationale pourdénoncer le danger que présente cette réforme et mobiliser autant de citoyenspour sauver cet enseignement technique en voie d'extinction». La CNLTT tient àréitérer l'attachement des enseignants du technique à la plateforme derevendications déjà formulées, à savoir «l'abandon du plan de démantèlement deslycées techniques et technicums et le maintien en place des équipespédagogiques et du patrimoine matériel ainsi que l'ouverture du dialogue surdes perspectives pour un enseignement rénové et de qualité». Et la CNLTT deconclure son communiqué : «ils (les enseignants concernés) ne comptent pasbaisser les bras, d'ailleurs d'autres actions à ce sujet sont envisagées, entreautres un sit-in national devant la chefferie du gouvernement».Le 21 novembre 2006, Benbouzid, avait annoncé que «les professeurs del'enseignement technique, qui étaient affiliés au secteur de l'Educationnationale, seront transférés vers le département de la Formation et del'Enseignement professionnels d'ici le début de l'année prochaine». Il avaitprécisé que ce transfert aura lieu par des procédures administratives, et aprèsdes sessions de formation au profit des enseignants, confirmant que cechangement de tutelle s'inscrit dans le cadre du «renouveau du système éducatifalgérien», afin de le «placer au rang des normes internationales», car, a-t-ilencore ajouté, «l'enseignement technique doit s'inscrire dans les prérogativesde l'enseignement professionnel». Relevant un manque d'effectif dansl'enseignement technique, le ministre avait rassuré les professeurs, concernéspar ce transfert, que «l'enseignement technique restera toujours» et qu'»aucunenseignant ne perdra sa place».


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