Lycéenne renvoyée pour ses cheveux crépus : la boucle est bouclée !

Quoi. C'est un proviseur qui doit tellement s'ennuyer qu'il n'a rien trouvé pour se rendre utile que de surveiller l'entrée de son établissement. Dans une autre vie, les directeurs avaient de la prestance, ils avaient même de la classe. L'entrée, c'était pour les surveillants. Même maintenant, c'est normalement pour les agents de sécurité. Mais se mettre devant le portail, ce n'est pas sûr de tuer son ennui, il fallait faire quelque chose. Alors, une jeune fille avec de beaux cheveux bouclés est passée par là. Ce n'est pas du tout certain que ce soit par ennui que monsieur le proviseur l'a empêché d'aller en classe mais bon...Où. Cela s'est passé au lycée Lotfi d'Oran, un établissement au c?ur de la ville. Dans une autre vie, des décennies avant l'ère du proviseur empêcheur de filles aux cheveux bouclées d'aller en classe, cet établissement avait sa notoriété. Dans chaque ville du pays, il y avait un lycée prestigieux dont rêvaient tous les enfants en âge d'y aller. Des décennies après, des quinquas et des sextas blanchis revendiquent avec beaucoup et une dose de nostalgie d'avoir fréquenté le lycée Lotfi et les autres établissements mythiques du pays. Mais ça, c'était avant, comme on le dit dans la formule. Avant que les lycées et toute l'école en soient arrivés «là».
Quand. C'est arrivé la semaine passée. Ça aurait pu se passer n'importe quand, ce n'est pas important. De toute façon, on a déjà vu pire avant ça et il y en aura après, le bout du tunnel étant encore loin. Mais on ne peut tout de même pas faire l'impasse sur le « contexte ». Les lycéens viennent de retrouver les classes après de longs mois d'absence et d'angoisse sur la suite de l'année scolaire et peut-être bien sur la suite tout court ! Le retour à l'école étant toujours une source d'inquiétude et les conditions n'étant pas toujours une assurance tous risques, on pouvait espérer que l'esprit soit ailleurs que dans la forme des tignasses des jeunes filles. On s'est encore planté et si ça peut faire une consolation, ça nous arrive très souvent.
Qui. C'est, bien évidemment, une jeune lycéenne d'Oran. Ça aurait pu suffire et son identité n'aurait rien changé à la donne. Mais voilà, Naïla, 16 ans, est aussi une grande sportive, une championne d'escrime. Bien sûr ça ne change toujours rien, même si beaucoup en ont fait un argument pour défendre sa cause. Non, c'est juste une information.
Comment... va se terminer cette histoire ' Aucune idée mais apparemment ça « réfléchit » grave pour la suite, puisqu'une semaine après les faits, il n'y a aucune réaction de la tutelle, des syndicats, des parents d'élèves... Tout se passe bien finalement, il n'y a que... Facebook qui a des problèmes !
S. L.