Lycée technique de Mouzaïa : les défis d'une association de parents d'élèves

S'il y a une association domiciliée à Mouzaïa qui tente tant bien que mal de reconquérir l'espace éducatif et culturel, c'est bien celle des parents d'élèves du lycée technique Malek Benabi.Présidée par Abdelaziz Bouderbala, l'association compte parmi ses membres Mahmoud Khemici, vice-président et porte-parole, qui n'a d'égal que son dynamisme, sa motivation et son activisme pour se réapproprier le terrain intellectuel afin d'enclencher un nouveau mouvement au sein des établissements scolaires de la commune.
«L'un de nos objectifs est celui d'occuper, de nouveau, l'espace culturel, sportif, éducatif et intellectuel en milieu scolaire», insiste M. Khemici, et d'ajouter : «Il s'agira, en fait, d'inculquer à nos élèves un nouvel état d'esprit, où les valeurs du savoir et de la compétition saine occuperont une place privilégiée.» Cependant, un vaste chantier, déterminant celui-ci, reste à entreprendre et à achever pour pouvoir prétendre à des situations minimales d'investissement intellectuel et culturel. Mettre le potentiel humain dans les meilleures conditions possibles et lui offrir les moyens pour s'épanouir.
«La tâche est ardue et nous nous attelons à trouver des solutions auxquelles font face les élèves.» L'insécurité autour des établissements scolaires et plus particulièrement les lycées et l'anarchie dans le transport des élèves restent, entre autres, les deux problèmes cruciaux que l'association tente de résoudre dans l'immédiat. «Le manque de transport scolaire et les retards mis par les élèves pour regagner à l'heure leurs classes constituent l'une des causes de la déperdition scolaire», souligne le porte-parole de l'association.En effet, et à titre d'exemple, sur les 1200 élèves qui résident dans les fermes situées dans la partie nord de la commune de Mouzaïa, 614 sont inscrits au lycée Malek Benabi et les 560 autres sont répartis entre le lycée Mouloud Kacem et les CEM de la ville de Mouzaïa.
Utilisant pour leur grande majorité, à leurs propres frais, des moyens de transport dérisoires qui les déposent bien loin de leurs établissements scolaires respectifs, les élèves mettent ensuite 30 minutes à pied pour rejoindre leurs classes. «Nous avons entrepris des démarches auprès de la direction des transports de la wilaya de Blida pour convaincre les transporteurs de déposer les élèves devant leurs établissements durant la tranche horaire située entre 7 et 8 heures», propose notre interlocuteur qui n'omettra pas de souligner que cela évitera de nombreux désagréments aux élèves, en arrivant à l'heure à leurs cours. Un autre problème qui inquiète les parents, c'est celui relatif à l'insécurité qui règne plus particulièrement autour du technicum Malek Benabi.
«Il serait souhaitable que la police procède à des rondes ponctuelles, surtout aux heures de rentrée et de sortie des élèves», déclare le vice-président de l'association qui nous a affirmé qu'à plusieurs reprises le chef de la daïra de Mouzaïa a été sollicité pour lui exposer les problèmes liés aux établissements scolaires, en vain. Concernant le volet pédagogique et pour un meilleur suivi de leur progéniture dans leur scolarité, un guide sous la forme d'un calendrier des périodes de révision des devoirs et des compositions a été confectionné à l'intention des parents.