Algérie

Lycée Rabah Bitat (Blida) : Un professeur envoie un lycéen aux urgences


Un jeune lycéen de 1re AS a été admis, la semaine passée, aux urgences de l'hôpital Aïn Naâdja suite à des sévices corporels de la part de son professeur d'anglais. Cela se passe en 2010 à Blida, plus précisément au lycée Rabah Bitat de Ouled Yaïch. L'élève, brillant, a eu un pic de tension artérielle de 16/10. Il a failli perdre la vie, selon son père qui n'arrive pas à comprendre les raisons de cette agression. Le professeur d'anglais, selon le témoignage des parents du lycéen, lui a assené de terribles coups à la poitrine et au visage, alors qu'il présente une maladie cardiaque chronique. « Ce professeur a failli étrangler mon fils avec un cache-nez et l'a même menacé de mort en parlant en anglais », se désole la mère qui ajoute que cette enseignante ne rate aucune occasion pour le « complexer » devant ses camarades à cause de l'acné qu'il a sur le visage.Voulant connaître les raisons de cet acharnement, la mère du lycéen s'est déplacée à l'établissement pour rencontrer le professeur. « Elle a commencé par ordonner à mon fils de quitter la salle, avant de le traiter, devant moi, de mal élevé. Elle nous a même insultés, mes enfants et moi, avec des termes vulgaires, indignes d'un professeur de lycée. Cette scène s'est déroulée devant le proviseur du lycée, le censeur et même les surveillants qui n'ont pas jugé utile d'intervenir », se désole cette mère de famille. Allant encore plus loin dans ce processus d'acharnement contre le lycéen, le professeur d'anglais, selon nos interlocuteurs, vient d'interdire l'accès à sa classe à ce jeune, sous prétexte qu'il a tenté de l'agresser.Cette version est niée en bloc par les parents de l'élève qui précisent que leur fils est un brillant élève en anglais avec des notes de 14 et 15 sur 20. « Mon fils a voulu se couvrir le visage contre les coups de son professeur d'anglais. Elle l'a laissé poireauter au fond de la classe pendant plus d'une heure, alors qu'il est malade. Mon fils n'a jamais levé la main sur elle. Il est très bien élevé et de très bonne famille. Ses copains de classe et même ses professeurs sont là pour en témoigner. Quoi qu'il en soit, les parents de l'élève viennent de transmettre un rapport détaillé avec des certificats médicaux à l'académie de Blida. Ils interpellent le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, afin d'exclure cette enseignante du corps de l'Education nationale. « Nous sommes déterminés à poursuivre même cette femme en justice si elle est maintenue à son poste. Nous n'allons pas nous taire. Je ne veux pas perdre mon enfant à cause d'une enseignante comme elle. Il faut mettre un terme à ce genre d'agressions et de sévices au niveaux des lycées et établissements scolaires », poursuit-elle.Nous avons tenté de joindre, hier, l'académie de Blida, pour avoir un avis sur cette grave affaire. En vain. Il est utile de préciser qu'en janvier 2009, une élève du cycle moyen est décédée, à Annaba, après avoir été agressée par son professeur. Cette dernière a été poursuivie en justice, aussi bien par la famille de la défunte que par le ministère de l'Education nationale. La loi 98/468 du 17 juin 1998 interdit formellement les châtiments corporels. Les pénalités sont plus dures lorsque les violences sont commises à l'intérieur des établissements scolaires.
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