Les enseignants
du lycée Mustapha Heddam ont mis à exécution leur
menace. La première journée de débrayage décidée par le personnel enseignant a
été largement suivie, selon le chargé de la communication du Snapest, dans la wilaya d'Oran. Le syndicaliste avance un
taux de suivi de 75%. «Sur une soixantaine de professeurs de cet établissement
secondaire, 39 ont adhéré au mouvement de contestation. Nous allons poursuivre
notre action jusqu'à la prise en considération de notre principale
revendication, à savoir la sanction du proviseur», confie notre source. Le
représentant des grévistes ajoute : «Nous avons eu des informations qu'une
décision sera prise incessamment par la tutelle. En attendant, nous allons
maintenir la pression».
Le personnel
enseignant avait décidé à la mi-janvier de lancer une grève de deux jours pour
dénoncer, selon leurs propos, la «falsification d'une pétition de soutien pour
le maintien de l'actuel directeur de cet établissement secondaire dans son
poste». Les concernés accusent le directeur d'avoir falsifié trente-six (36) signatures
sur 50 du personnel enseignant. «Il s'agit d'une grave affaire de faux en
écriture et d'usage de faux. Les enseignants ont été stupéfiés en voyant leurs
signatures sur cette pétition de soutien qui a été remise par le directeur à la
commission d'enquête ministérielle qui s'est déplacée dans notre lycée le 4
janvier en cours. Nous avons averti l'académie sur cette grave affaire, mais
rien n'a été fait à ce jour contre le concerné. Le 23 janvier, nous avons
déposé un préavis de grève de deux jours à l'académie. Nous voulons
l'application de l'article 163 de l'ordonnance 06/03 relative au statut général
de la fonction publique (classification des fautes et des sanctions)», avait
déclaré M. Rabhi, représentant des concernés. Et
d'enchaîner : «Le directeur a été déjà traduit l'année passée devant le conseil
discipline pour faute professionnelle grave de 4e degré, mais rien n'a été
entrepris par l'administration pour au moins le suspendre à titre conservatoire.
Il avait été accusé par le personnel enseignant d'aménagements des
infrastructures sans consultation de l'académie et de harcèlement moral contre
les professeurs».
Le personnel
enseignant avait déjà observé une grève en février dernier pour exiger le
départ du proviseur et l'envoi d'une commission ministérielle pour enquêter sur
les «dépassements dans la gestion de cet établissement secondaire».
La commission
dépêchée par le ministère de tutelle avait constaté plusieurs dépassements, selon
les syndicalistes. Elle avait décidé de traduire le premier responsable du
lycée devant le conseil de discipline.
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Posté Le : 01/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com