Lycée Emir Abdelkader d’Alger

Le conflit s’envenime Les enseignants du lycée Emir Abdelkader, en grève depuis plus de deux mois, ont observé un sit-in, hier, devant l’Académie d’Alger-centre. Dès 10h30, une quarantaine d’enseignants grévistes s’y sont regroupés, scandant le mot d’ordre: «Notre lycée n’est pas une propriété privée». D’après les grévistes, la démonstration d’hier est destinée à «dénoncer l’abus d’autorité et l’indifférence affichée par la tutelle vis-à-vis des doléances socioprofessionnelles des enseignants. Résumant la situation, Osmane Redouane, porte-parole du CLA (Coordination des lycées d’Alger) et enseignant dans cet établissement secondaire a déclaré: «Tout ce qu’on veut, c’est l’application des textes de loi existants car l’attitude de blocage que nous fait subir la tutelle vise à faire fléchir la volonté des enseignants à faire valoir leur droit à la dignité et à être respectés dans une institution éducative». Il est à rappeler que les enseignants du lycée Emir Abdelkader sont en grève illimitée depuis le 6 janvier dernier pour dénoncer «les conditions anti-pédagogiques» dont lesquelles ils exercent leur métier. «L’abus d’autorité» que les enseignants prêtent à la directrice de l’établissement semble avoir largement exacerbé leur colère.