Algérie

Lutter contre les inégalités hommes-femmes : un moyen de stimuler la croissance économique



Lutter contre les inégalités hommes-femmes : un moyen de stimuler la croissance économique
Lutter contre les inégalités hommes-femmes, en matière d'éducation, d'emploi ou d'entrepreunariat, permettrait de dégager de nouvelles sources de croissance économique, a estimé hier un rapport de l'OCDE.
Ce rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques sera examiné, cette semaine, lors de sa réunion ministérielle annuelle qui se tient à Paris. Selon l'OCDE, des progrès notables ont été effectués en matière d'éducation. Ainsi, près de 60% des universitaires diplômés en 2009 dans les pays de l'OCDE étaient des femmes. Or, «la hausse du niveau des études est responsable de la moitié de la croissance du PIB de la zone OCDE de ces 50 dernières années», relève le rapport, chaque année supplémentaire passée à étudier suscite une hausse moyenne de 9% du PIB par habitant. Mais «de nouveaux progrès sont indispensables si les pays veulent tirer meilleur parti de la contribution économique potentielle des femmes», soutient-il.
La prolongation de la scolarité d'un plus grand nombre de jeunes filles est aussi un enjeu essentiel pour les pays en développement, selon l'OCDE. Par ailleurs, les hommes et les femmes continuent de diverger dans leurs choix de filières d'études et de carrière, relève l'organisation : plus de 75% des diplômés en sciences sanitaires et sociales sont des femmes, tandis que 70% environ des diplômes décernés en sciences de l'ingénierie, en gestion de production et en sciences du bâtiment concernent des hommes. «Il faut trouver de nouvelles façons d'inciter les femmes à étudier et à se projeter professionnellement dans les domaines à dominance masculine qui offrent souvent de meilleures perspectives de carrière et de revenus», ajoute le rapport.
Côté emploi, le rapport relève que dans les pays de l'OCDE, les taux d'emploi des femmes sont inférieurs de 13 points de pourcentage à ceux des hommes et que les femmes sont plus susceptibles de travailler à temps partiel. Pour y remédier, l'OCDE prône l'instauration d'«un système élargi de garde des enfants» plus accessible financièrement ainsi que des conditions de travail plus flexibles pour les parents. Quant aux écarts de rémunération, ils restent très élevés, relève le rapport, puisqu'en moyenne, les femmes travaillant dans la zone OCDE touchent 16% de moins que les hommes.Elles occupent par ailleurs moins du tiers des postes de direction et 10%
seulement des sièges de conseils d'administration.




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