Algérie

Lutter contre les disparités régionales



Lutter contre les disparités régionales
Après plusieurs rencontres régionales, le professeur Messaoud Zitouni, président du comité chargé du suivi du plan cancer, a évoqué, hier, les grands axes et les étapes franchies, et présenté les propositions élaborées au terme de l'évaluation et de suivi. Une évaluation qui sera faite tous les six mois pour débusquer les écueils dans sa mise en œuvre consignés dans un rapport qui sera présenté au président de la République et au ministre de la Santé. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a souligné l'importance du traitement du grand nombre de cancéreux tout en favorisant le dépistage précoce. « Ce plan cancer, a-t-il affirmé, permettra, une fois appliqué, de réduire au maximum les délais de rendez-vous à 20 jours ». En outre, le ministre a plaidé pour la mise en place de la généralisation du registre du cancer ce qui permettra de connaître le nombre exact de malades d'une part et d'avoir tous les renseignements en créant des réseaux, d'autre part. Boudiaf a mis l'accent sur la nécessité de mettre en œuvre le dossier électronique ainsi que la connexion entre tous les établissements sanitaires et surtout de lutter contre les disparités régionales dans la lutte contre cette maladie. L'autre défi qui s'impose, a indiqué le ministre, est la prévention. Il suppose que 40% des cancers sont dus aux effets de l'environnement comme le tabagisme responsable du cancer du poumon à hauteur de 30%. Le professeur Mahfouf, chef du service d'oncologie médicale de l'Etablissement hospitalier spécialisé de Rouiba, a évoqué la nécessité du dépistage précoce de certains cancers comme celui de la prostate chez les hommes, le sein et le col de l'utérus chez la femme. Pour les sujets âgés, il propose des services spécialisés. « Le plan national cancer aura un impact sur les autres pathologies par la création de pôles d'excellence et de l'innovation thérapeutique », a-t-il suggéré. Le Pr. Messaoud Zitouni a présenté les grands axes du plan national cancer. Ce dernier comporte huit axes. « L'importance d'un plan, a-t-il affirmé, est d'aider à prendre des décisions basées sur une stratégie fixant des objectifs à moyen et long terme et de prévoir des ressources nécessaires pour atteindre les objectifs ». Les chiffres parlent d'eux-mêmes.De 27.775 cas de cancer recensés en 2000, ce chiffre a atteint 45.000 cas en 2014. De ce fait, il a estimé impératif de mettre en place le registre du cancer notamment les plus fréquents particulièrement celui du sein, des poumons, de la prostate, de la thyroïde et colorectal. Dans 75% des cas, le malade se présente avec un diagnostic tardif d'où la nécessité de la prévention et du dépistage précoce. « Avec une volonté politique affirmée, une allocation budgétaire conséquente, un laboratoire de référence de cytologie et des ressources humaines qualifiées, tout est réuni pour combler les lacunes », a affirmé Pr Zitouni. Pour ce responsable, il faut mener une lutte sans merci contre les lourdeurs bureaucratiques à tous les niveaux et vaincre les disparités régionales. L'autre combat est d'améliorer la prévention, le dépistage précoce, le diagnostic ainsi que le renforcement de la formation et de la recherche. Le Pr Zitouni souligne l'importance de l'intersectorialité pour élaborer un programme de sevrage tabagique chez les jeunes et des programmes spéciaux dans les établissements scolaires, la lutte contre la pollution notamment celle due à l'amiante et aux gaz d'échappement.




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