Lutter contre de la faim et la pauvreté pour briser le cycle du Sida (PAM)

La faim et la malnutrition sont des obstacles importants à la lutte contre le virus du Sida dans le monde, a indiqué le programme alimentaire mondial (PAM), affirmant qu'un consensus se fait entre un nombre grandissant d'experts à la Conférence internationale de lutte contre le sida (AIDS 2012) sur la nécessité d'aider les patients vivant avec le VIH à satisfaire leurs besoins nutritionnels.
"Le lien entre l'alimentation et le traitement du VIH n'est pas une évidence, mais pour des millions de personnes à travers le monde, il est vital à la fois pour la survie et la vie quotidienne", a souligné le PAM.
L'agence onusienne a estimé que lorsque les coûts élevés des soins de santé se traduisent par une alimentation insuffisante, lorsque la malnutrition augmente le risque de mourir ou bien quand la pénurie d'aliments provoque des effets secondaires intolérables dûs au traitement, la nourriture et une bonne nutrition peuvent faire la différence entre la vie et la mort.
Lors de la Conférence internationale de lutte contre le sida à Washington Martin Bloem, le directeur de la division Nutrition et Sida du PAM, a animé un colloque sur les politiques de santé en présence d'experts venus des quatre coins du monde pour discuter de l'impact de l'aide alimentaire dans la lutte contre le VIH, a indiqué le PAM.
"En fournissant un filet de sécurité pour les familles qui ont perdu une source de revenus et qui sont confrontés à une hausse des dépenses, nous encourageons les gens à venir à la clinique pour recevoir et pérenniser leur traitement", a-t-il dit.
Le PAM a rappelé qu'en 2011 il a répondu aux besoins nutritionnels de "2,3 millions de personnes vivant avec le VIH et la tuberculose -le tueur numéro un des personnes vivant avec le VIH-, contribuant ainsi à faire un pas de plus vers l'objectif d'un accès universel au traitement".