Algérie

Lutte renouvelée contre le Boufaroua


C'est une sorte de toile d'araignée, blanche, que la chenille des dattes tisse autour du régime, alors que les fruits sont encore verts. Selon les cadres de la DSA de Biskra, le traitement du Boufaroua dans les palmeraies de la région des Ziban a débuté le week-end dernier. Des moyens « adéquats », nous a-t-on assuré, sont mobilisés pour combattre la chenille des dattes -une pyrale parmi tant d'autres - que les savants appellent Ectomyelois Ceratoniae Zeller. Le symptôme du Boufaroua, visible à l''il nu, est une sorte de toile d'araignée, blanche, que ces chenilles tissent autour du régime, alors que les dattes sont encore vertes. Ce régime, à la longue, étouffe, réduisant ses fruits, arrivés à maturité, à une peau de chagrin, dont personne n'en veut ! Même pas comme aliment de bétail. Pour cette vaste campagne de traitement de la principale maladie du palmier, l'on recourt, encore chez nous, à la traditionnelle pulvérisation de produits en solution comme le Dimilin, ou le Morestan PM sur les palmiers atteints.Or, ce traitement chimique a montré ses limites contre un parasite dont la polyphagie et la large propagation dans l'espace agricole ne sont plus à démontrer. En Tunisie, l'on ne badine pas avec la lutte contre l'ennemi n°1 de Deglet Nour. « On la prend au sérieux », nous a confié un grand producteur et exportateur de dattes que nous avons contacté. Pour combattre le Boufaroua, l'on est passé, chez nos voisins, au stade supérieur, au stade scientifique, qui fait appel aux récentes méthodes de lutte' biologique pour préserver un produit agricole certifié bio, à savoir Deglet Nour qu'ils arrivent à mettre, indemne de tout ravageur et de toute trace de pesticides ou de conservateurs, sur le marché, partout dans le monde. Donc, au lieu de pulvériser des produits nocifs, aussi bien pour l'utilisateur que pour son environnement, l'agriculteur tunisien a appris, depuis plusieurs années déjà, quant sa palmeraie est touchée, à procéder à des lâchers d'insectes stériles et autres Phanératoma occuralus, qu'il achète auprès de laboratoires spécialisés dans l'élevage des insectes destinés à parasiter la chenille du Boufaroua et l'éradiquer, semble-t-il, une fois pour toutes.
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