Algérie

Lutte contre les stupéfiants


Lutte contre les stupéfiants
Plusieurs types de drogues dures sont introduits en Algérie par des réseaux de trafic en provenance notamment des pays d'Afrique de l'Est et de l'Ouest, a indiqué, mardi dernier à Alger, le directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), Mohamed Abdou Benhala.«Outre le cannabis (drogue douce) en provenance notamment du Maroc, l'Algérie connaît aussi l'introduction de drogues dures comme la cocaïne, l'héroïne, le crack et les NSP (Nouvelles substances psycoactives)», a-t-il expliqué dans un entretien à l'APS en marge d'un séminaire euro-méditerranéen sur le traitement de substitution aux opiacés et la réduction de ses risques. «Au début, ce sont de petites quantités qui pénètrent, le temps que le réseau de trafic s'organise et que le marché soit créé.Après, ces quantités se font de plus en plus importantes», a-t-il mis en garde. Selon lui, la cocaïne écoulée en Algérie provient essentiellement d'Afrique de l'Ouest, une région qui elle-même reçoit cette drogue d'Amérique latine. L'héroïne, quant à elle, arrive en Algérie en provenance de l'est de l'Afrique et d'autres pays, comme l'Afghanistan, le Pakistan et l'Iran, a-t-il expliqué. «Mais les quantités de drogues dures introduites en Algérie ne sont pas grandes», a-t-il précisé, relevant que deux saisies comprenant respectivement 150 kg et 80 kg de cocaïne ont été effectuées au cours de ces dernières années dans le pays.M. Benhala a estimé que l'Algérie, où les toxicomanes consomment notamment du cannabis et des psychotropes, ne pouvait pas continuer, dans un contexte de globalisation, à être épargnée par le trafic de drogues dures, comme l'héroïne et la cocaïne. Les saisies de drogues dures notamment au niveau des aéroports algériens indiquent que des trafiquants font transiter ses substances via l'Algérie en direction d'autres pays comme ceux d'Europe, a-t-il ajouté.Concernant le trafic de cannabis, M. Benhala a indiqué que l'Algérie constitue un «espace de transit» par lequel passe le cannabis provenant du Maroc pour atteindre des pays d'Europe et la Tunisie, la Libye et l'Egypte. Depuis quelques années, une «bonne quantité» de cette drogue est consommée en Algérie en raison notamment du contrôle sévère des voies maritimes menant vers l'Europe, a-t-il fait savoir.A une question sur le rapport existant entre le trafic de drogue et le financement du terrorisme et de ses organisations, M. Benhala a affirmé : «Il est clair que le trafic de drogue porte atteinte à la sécurité globale en finançant différents types de criminalités, dont le terrorisme». «Le trafic de drogue est une source de financement du terrorisme, surtout dans les pays du Sahel», a-t-il affirmé. Le premier responsable de l'ONLCDT a, par ailleurs, indiqué que l'absence d'indicateurs ne permettait pas d'estimer ou d'évaluer les quantités de drogues consommées en Algérie où celles qui y transitent.


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