Algérie

Lutte contre les maladies de la misère



Des équipes médicales mobiles dans les bidonvilles Des équipes médicales mobiles sillonneront à partir de ce 1er janvier 2009, les zones de constructions illicites ainsi que dans les bidonvilles illégalement érigés, suite à l’apparition en ces endroits de nombreuses maladies telles que la méningite et les maladies dites de la misère, à l’exemple de la typhoïde.Cette initiative humanitaire a été prise par la direction de la santé et de la population qui se fait un devoir de faire passer la vie des citoyens avant toutes autres considérations. Les équipes médicales mobiles auront ainsi à déceler et à diagnostiquer chez les habitants de bidonvilles d’éventuelles maladies. Cette louable initiative permet aux plus démunis des consultations sur le lieu même de leur résidence avec l’avantage de la gratuité des soins, sachant que bon nombre d’entre eux sont démunis. Selon les services de la direction de la santé et de la population, une opération est actuellement menée avec les services communaux pour recenser tous les bidonvilles et zones d’habitations anarchiques. Les équipes mobiles qui auront à sillonner ces zones défavorisées, seront accompagnées de médecins spécialistes qui pourront recenser les différentes maladies apparues en ces endroits et dresser ainsi une cartographie sanitaire. Il importe à souligner que ces bidonvilles sont dépourvus d’infrastructures sanitaires et sont généralement érigés à proximité de décharges publiques ou de puits hautement pollués. Entre autres bidonvilles de la wilaya d’Oran, on citera celui qui se trouve près du cimetière dans le secteur urbain d’Ibn Sina et qui abrite plus de 200 familles. Ce bidonville est implanté à proximité d’un ruissellement constant des eaux usées et à côté duquel, passent quotidiennement des dizaines d’enfants et d’adultes, parmi lesquels ont été répertoriés de nombreux cas d’allergies. Ces familles déclarent «avoir cessé de rendre visite au médecin à cause de l’éloignement et principalement en raison de soucis financiers, notamment ceux qui rendent visite à des spécialistes». A ce propos, K.B., une mère de famille dira: «J’ai eu les hémorroïdes et je n’ai pu poursuivre mon traitement, faute d’argent. Ce qui a eu pour conséquence une malnutrition suivie d’une anémie». Le même problème est vécu par les 180 familles qui vivent à «Haï El Gsab» dans la commune de Misserghine. En effet, ce bidonville est situé à proximité de la «Sebkha», devenue un véritable point noir avec les déchets industriels et les odeurs néfastes et nauséabondes qui s’en dégagent. Au niveau de ce bidonville, nous informe-t-on, «des cas de typhoïde ainsi que d’autres maladies dangereuses ont été recensées».   F. Sifi / M. Zitouni


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