«S'appuyer sur une «menace terroriste» pour sauver son mandat et son parti» «Nous ne permettrons à personne de s'ingérer dans nos affaires intérieures. Nous combattrons le terrorisme et Al-Qaïda par nos propres moyens et nos propres capacités», réplique Ali Abdallah Saleh à Barack Obama qui a réaffirmé la détermination des Etats-Unis à «détruire» Al-Qaïda au Yémen après la découverte vendredi soir dans des avions-cargos en Grande-Bretagne et à Dubaï de deux imprimantes piégées à destination des Etats-Unis.Les terroristes auraient remplacé leur encre par un mélange de penthrite et de plomb - un explosif utilisé le 25 décembre dernier par un jeune Nigérian, dans sa tentative d'attentat sur le vol Amsterdam-Detroit.Le colis intercepté à Dubaï utilisait un système de détonation relié à  une carte de téléphone portable. Celui trouvé en Angleterre, un minuteur. Ils auraient explosé, en vol selon les britanniques, dans des synagogues de Chicago selon les Américains. Des enquêteurs, cités par le New York Times, y voient la main de l'artificier saoudien d'Al-Qaïda au Yémen, Ibrahim Hassan al-Asiri.Comme pour donner un prolongement à son discours, le président yéménite qui se plaint du manque de coordination des services de sécurité américains, britanniques et saoudiens avec ceux de son pays, même s'ils affichent publiquement leur «disponibilité» à l'aider pour «établir Yémen plus stable et plus prospère», a ordonné à ses forces de remonter le plus rapidement possible à la source des colis piégés.Sanaa serait sur la bonne piste : Hanane al-Samaoui, 22 ans, une étudiante en génie informatique qui aurait communiqué son numéro de téléphone à une société de transports. Hood, une organisation de défense des droits de l'Homme yéménite réfute cette accusation. «Al-Qaïda ne laisse jamais de traces», dit-elle soupçonnant Obama de vouloir reprendre à son compte à la veille des élections de mi-mandat, l'état de terreur instauré après le 11 septembre 2001, par George W. Bush, son prédécesseur : s'appuyer sur une «menace terroriste» pour sauver son mandat et son parti et «droner» ensuite le Yémen. Présenté comme un sanctuaire d'Al-Qaïda d'où sont programmées des attaques contre les Etats-Unis et leurs alliés, le pays d'Abdallah Saleh qui, en sus des conflits ethniques et confessionnels est  menacé d'éclatement en deux, le Nord et le Sud, sera-t-il attaqué par les Occidentaux qui multiplient depuis cet été les alertes à la bombe qui se sont toutes révélées infondées '
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Posté Le : 31/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B.
Source : www.horizons.com