L'Etat de New York a abrité, hier, la 5ème réunion ministérielle du Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF), ce Forum était créé en septembre 2011 et rassemble 29 nations de toutes les régions du monde. Il a pour vocation notamment d'identifier les besoins nationaux et internationaux en matière de lutte contre le terrorisme. Notons, par ailleurs, que l'Algérie co-préside avec le Canada un des cinq groupes de travail du Forum consacré au Sahel.En ce qui concerne cette réunion, elle constituera une nouvelle opportunité pour l'Algérie de réaffirmer sa volonté et son engagement à lutter sans relâche contre ce fléau transnational.Selon un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères, "cette session examinera, notamment, l'extrémisme violent, la situation au Sahel et en Afrique et la question du financement du terrorisme en relation avec le renforcement des mécanismes internationaux pour le tarissement de ses sources, en particulier le trafic de drogues et le paiement des rançons".En effet, cette rencontre, à laquelle prend part le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, sera une occasion pour l'Algérie de réaffirmer son engagement et sa détermination à lutter sans relâche contre le fléau transnational du terrorisme dans le cadre de la légalité internationale et la Stratégie antiterroriste mondiale adoptée par l'ONU en 2006.Forte de son expérience acquise en matière de lutte contre le terrorisme après avoir subi les affres de ce fléau, l'Algérie déploie des efforts soutenus pour éradiquer ce phénomène qui menace la paix et la sécurité internationales. Des efforts sont également déployés sans cesse par l'Algérie qui préside le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) et abrite le centre africain d'études et recherche sur le terrorisme (CAERT), afin de tarir les sources de financement des organisations terroristes, notamment par la criminalisation du payement de rançons exigées contre la libération d'otages.C'est dans ce cadre que l'Algérie avait appelé au cours du dernier Sommet du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, consacré au terrorisme et à l'extrémisme violent, qui a eu lieu le 3 septembre dernier à la capitale Nairobi Kenya, à la tenue à Alger d'une réunion de haut niveau de l'UA sur le tarissement des sources de financement du terrorisme.Entre autres, lors de la réunion ministérielle du GCTF tenue en septembre 2013 à New York, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait réaffirmé les efforts engagés sans relâche par l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme. Confirmant également les liens structurels entre paix, sécurité et développement, le ministre avait réitéré la volonté de l'Algérie de jouer pleinement son rôle dans le cadre des mécanismes du GCTF. Tout en soulignant que "l'Algérie condamne non seulement le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations mais poursuit les efforts internationaux pour consolider le consensus mondial contre l'extrémisme, le fanatisme et l'intolérance et renforcer les mécanismes de prévention et de lutte contre leurs effets et leur apologie", avait-t-il indiqué. Les efforts fournis par l'Algérie et les pays voisins sur la Libye salués Dans un communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion restreinte à laquelle a pris part le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra ce lundi à New York, les participants ont "salué les efforts des pays voisins de la Libye et plus particulièrement l'initiative algérienne d'inviter dans les meilleurs délais possibles, les leaders libyens et les représentants des différentes forces politiques en présence, à participer à un dialogue devant mener à la réconciliation nationale", a-t-on appris.Cette réunion restreinte a vu la participation de représentants des Etats-Unis, Algérie, Libye, Egypte, Qatar, France, Allemagne, Italie, Arabie Saoudite, Espagne, Tunisie, Turquie, Emirats arabes-unis et le Royaume-Uni, de l'Union européenne et des Nations unies. Mobilisation des ressources financières nécessaires Lors de cette réunion, M. Lamamra a affirmé, avant-hier, que la concrétisation du programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement nécessitait des "efforts vigoureux" pour mobiliser les ressources financières nécessaires, s'exprimant lors de la 29ème session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies consacrée au suivi du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement, M. Lamamra a affirmé également que la mise en ?uvre de ce "programme requiert des efforts vigoureux pour mobiliser les ressources financières permettant la poursuite des efforts au-delà de 2014", a-t-il indiqué. Avant de poursuivre qu'"il y va du renforcement des capacités humaines et institutionnelles des pays en développement, et de notre aptitude à infléchir les risques et menaces sur la paix et la sécurité internationales que font peser, notamment, la pauvreté, les pandémies, les déséquilibres du système économique et financier, le terrorisme et les changements climatiques", a souligné le ministre présent à New York pour participer à la 69ème session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies.L'Algérie fait, a-t-il poursuivi, "le pari" que la communauté internationale peut "?uvrer dans le cadre des Objectifs de développement durable post-2015, à faire avancer le programme d'action pour la population et le développement comme contribution à l'avènement d'un monde plus sûr, plus juste et plus solidaire".Le chef de la diplomatie algérienne a, par ailleurs, indiqué que l'épidémie du virus Ebola, qualifiée d'urgence sanitaire mondiale par l'Organisation mondiale de santé (OMS), commande de redoubler d'efforts pour aider les pays africains affectés à surmonter cette dure épreuve qui sape leurs efforts de développement."L'Algérie saisit cette occasion pour exhorter la communauté internationale à accélérer la fourniture de l'aide et appui requis pour vaincre ce fléau mortel", a-t-il ajouté.Concernant la 29ème session extraordinaire, le ministre a affirmé qu'elle constituait une occasion pour mesurer les progrès accomplis au titre du programme conçu comme un instrument de promotion des droits fondamentaux de l'Homme, en particulier, l'éducation et la santé. La session permet aussi, a-t-il ajouté, d'identifier les voies et moyens de poursuivre les efforts engagés au service du bien-être des peuples, précisant que la Déclaration d'Alger adoptée par les pays non alignés lors de la 17ème Conférence ministérielle tenue en mai 2014, est "venue à point nommé rappeler toute la pertinence du droit au développement". "Un accès de tous à des services de qualité en matière de santé, d'éducation ainsi que de connaissances scientifiques et techniques que commande l'interdépendance croissante de notre monde, peut grandement contribuer à consolider efficacement les droits fondamentaux de l'Homme", a estimé le ministre. A cette occasion, M. Lamamra a donné un aperçu sur le plan d'action du gouvernement algérien pour la période 2014-2019, adopté suite aux élections présidentielles d'avril 2014, lors desquelles le peuple algérien a renouvelé sa confiance au président Abdelaziz Bouteflika, s'inscrivant dans une perspective de consolidation des acquis socioéconomiques. Plusieurs rencontres bilatérales Le ministre s'est entretenu avec plusieurs de ses homologues de différents pays. Dans ce contexte, il s'est ainsi entretenu avec le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord, Ri Su Yong, qui lui a présenté ses félicitations pour la qualité de l'organisation du sommet des pays non alignés, tenu cette année en Algérie.Pis encore, les deux responsables ont également réitéré la volonté de l'Algérie et de la Corée du Nord de renforcer leur coopération bilatérale dans divers domaines, et ont convenu qu'une délégation de cadres algériens, issus notamment des secteurs techniques, se déplacera à Pyongyang pour renforcer les échanges bilatéraux.Le chef de la diplomatie algérienne s'est entretenu, par ailleurs, avec le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, qui a saisi cette occasion pour saluer le rôle de médiation que joue l'Algérie pour stabiliser la situation notamment au Mali, en Libye et au Sahel.De son côté, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Eriki Tuomioja, a lui aussi exprimé, lors d'un entretien avec M. Lamamra, son intérêt de connaitre davantage la démarche algérienne pour renforcer la paix et la sécurité dans tout le Nord de l'Afrique.D'autre part, M. Lamamra a rencontré son homologue jordanien, Nasser Judeh, avec qui il a parlé de la situation dans le monde arabe et de la récente agression de Ghaza par l'occupant israélien. Aussi, le diplomate algérien s'est également entretenu avec le ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez Parrilla, sur des questions internationales d'intérêt commun, ainsi que sur le rôle de l'Algérie et de Cuba dans le mouvement des non-alignés.Le chef de la diplomatie algérienne s'est également entretenu avec le ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan, Erlan Idrissov, et a convenu avec lui de renforcer la coopération entre les deux pays.
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Posté Le : 24/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R M
Source : www.lemaghrebdz.com