Algérie

Lutte contre le sida: Des progrès mais beaucoup reste à faire



Selon le docteur Lounis Seif-Eddine, praticien au service infectieux du Centre hospitalo-universitaire de Constantine (CHUC), «la médecine a fait des avancées considérables dans le traitement de la femme enceinte porteuse du virus du Sida». «C'est une chose très importante à retenir», a affirmé hier ce médecin, au cours de la journée de sensibilisation et de lutte contre le sida, organisée à l'université islamique Emir Abdelkader de Constantine. «Le traitement des femmes enceintes porteuses du virus a évolué car, aujourd'hui, on ne lui donne plus d'indication thérapeutique destinée à interrompre sa grossesse, mais on laisse cette grossesse évoluer normalement et au bout du troisième mois, elle commence son traitement. Dans ce cas, le risque que le bébé soit lui aussi atteint du virus, est réduit à 1% seulement».

Le Dr Lounis a cité le cas de 8 femmes se trouvant actuellement au CHU, qui ont accouché par césarienne et dont les bébés, ayant subi les examens de rigueur, se sont révélés tous séronégatifs». Dans ce cadre, et à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida célébrée aujourd'hui 1er décembre, les bonnes nouvelles n'ont pas manqué au secteur sanitaire de la wilaya. Ainsi, le directeur de l'établissement hospitalier de santé (EHS) d'El Khroub, M. Ben M'hidi, a attendu cette opportunité pour annoncer qu'un centre de dépistage et un laboratoire de prélèvements et d'analyses pour le dépistage du sida, vont ouvrir leurs portes dans son établissement avant la fin de cette année 2011. Enfin, l'hôpital d'El Khroub qui a abrité hier des communications données par des spécialistes dans le cadre de cette campagne de sensibilisation, a donné l'occasion au Dr Bouchagor Omar, médecin généraliste, exerçant à l'établissement hospitalier, qui est aussi, rappelons-le, un élément actif au sein du mouvement associatif voué à la lutte contre le sida, de revenir sur le thème en mettant un accent particulier sur le dépistage précoce. Celui-ci permettra à la personne atteinte du virus de recevoir un traitement destiné à diminuer les ravages causés aux cellules de son système immunitaire. Pour ce faire, il a assuré que la recherche du virus du sida sera menée d'une manière tout à fait confidentielle entre le malade et son médecin. En ce qui concerne les coûts d'un traitement, tous les praticiens et les spécialistes qui font face directement au phénomène, ont assuré hier que le traitement hospitalier d'un séropositif (le médicament n'existe pas en pharmacie) coûte énormément cher: entre 112 et 120 millions de centimes par an.




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