Algérie

Lutte contre le financement du terrorisme



Comme déjà annoncé par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, l'Algérie abritera lundi 9 et mardi 10 avril une réunion africaine de haut niveau sur «la lutte contre le financement du terrorisme en Afrique». Cette rencontre qui se tient au Centre international des Conférences «Abdelatif Rahal», est co-organisée par l'Algérie et l'Union africaine (UA).Elle devrait regrouper les délégués des pays membres de l'UA, de l'Organisation des Nations unies (ONU), de l'Union européenne (UE) et d'autres organisations internationales et régionales activant dans la lutte contre le terrorisme et son financement, selon le ministère des Affaires étrangères, cité par l'Aps. Cette rencontre internationale dont l'ouverture des travaux sera présidée par notre ministre des Affaires étrangères, verra aussi la participation des représentants des cinq pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU et du Canada. La tenue à Alger de cette réunion est une décision qui a été prise en septembre 2014, par le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, et entérinée par un sommet de l'UA, avait indiqué Abdelkader Messahel qui avait également souligné son extrême importance dans le contexte actuel.
En mars dernier, s'exprimant lors d'un point de presse à Alger, à l'issue d'un entretien avec M. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA. Notre ministre des Affaires étrangères avait rappelé que le Président Bouteflika avait été choisi par ses pairs africains pour être leader dans la promotion de la vision africaine en matière de lutte antiterroriste. La rencontre des 9 et 10 avril à Alger permettra de dégager des positions africaines sur les différentes questions qui seront abordées, essayer d'échanger les vues autour des législations des pays africains, et d'identifier le rôle des institutions qui luttent contre le blanchiment d'argent et le trafic de tout genre.
Le tarissement des sources de financement est considéré, de longue date, par les Algériens, comme le complément indispensable à l'action militaire dans la stratégie anti-terroriste globale. Cet aspect a été souvent évoqué par l'Algérie et particulièrement par Abdelkader Messahel. Les sources de financement du terrorisme ont été situées d'abord dans le paiement des rançons mais aussi dans les trafics en tous genres effectués par le crime organisé, notamment la drogue. Il y a quelques années, le chiffre impressionnant d'un milliard de dollars donnés aux terroristes au niveau du Sahel par ce trafic de drogue a été cité, au point où les responsables algériens ont parlé à ce sujet de narcoterroristes.
Il y a également, ce qui a été désigné comme sources occultes, à savoir, précise-t-on, les paradis fiscaux et l'action de certains Etats à travers des organisations prétendument caritatives. De façon particulière, les différents trafics qui se déroulent dans diverses régions touchées par ce fléau permettent aux groupes terroristes de disposer d'énormes sommes d'argent qu'ils utilisent pour étendre leurs activités criminelles à d'autres pays.
L'exemple le plus significatif a été celui de Daech qui a réussi à vendre du pétrole sur le marché international. On se rappelle que l'Algérie avait proposé déjà lors du sommet du Conseil de paix et sécurité de l'UA qui s'était tenu à Nairobi, de réunir une conférence africaine en 2016, sur le financement du terrorisme, avec pour objectif d'aller vers les Nations unis et négocier un protocole additionnel à la convention de lutte contre le terrorisme, pour prendre en charge la question du financement de ce fléau.
En octobre dernier, à l'ouverture des travaux de la première réunion régionale du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) sur les liens entre le terrorisme et le crime organisé trans-national, co-organisée par l'Algérie et les Pays-Bas, tenu à Alger, Abdelkader Messahel a eu à expliquer que le crime organisé trans-national couvre une large palette de trafics, incluant la prise d'otages contre paiement de rançons, le trafic de cocaïne, d'héroïne, de psychotropes et surtout de haschich, le trafic d'armes en tous genres, la traite des êtres humains, l'exploitation de la migration illégale, le blanchiment d'argent, l'orpaillage illégal, le trafic de cigarettes et de contrebande de toutes sortes, le trafic de biens culturels, le vol de bétail et bien d'autres trafics encore.


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