Algérie

Lutte contre le cancer : M. Ould Abbès plaide pour une solidarité et un partenariat institutionnels


Lutte contre le cancer : M. Ould Abbès plaide pour une solidarité et un partenariat institutionnels
MARRAKECH - La solidarité et le partenariat institutionnels au niveau international et régional doivent être exercés en direction des pays les moins nantis de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique, a plaidé vendredi à Marrakech le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière M. Djamel Ould Abbès.
Intervenant à la conférence internationale sur la lutte contre le cancer dans la région du Moyen Orient et de l'Afrique qu'abrite Marrakech jusqu'au 14 janvier, M. Ould Abbès a indiqué que la solidarité et le partenariat institutionnels sont à même de permettre l'accès dans les pays les moins nantis de la région aux techniques modernes dont "les bénéfices en termes d'années de vie gagnées sont évidents".
Le ministre de la Santé à fait part de la disponibilité de l'Algérie à apporter "toute coopération et expertises" requises en vue de "contribuer" à l'amélioration des capacités au niveau des pays de la région.
S'agissant de la prise en charge du cancer en Algérie, M. Ould Abbès a expliqué que l'Algérie disposait d'un plan cancer pour lequel l'Etat est "déterminé" à y mettre les moyens.
M. Ould Abbès a, dans ce cadre, fait état, outre les nombreux services spécialisées des hôpitaux, de l'existence de 07 centres dédiés à la lute contre la maladie (CAC).
Ces centres sont dotés d'équipements modernes, notamment les accélérateurs linéaires, a-t-il relevé, ajoutant que quinze nouveaux CAC seront réceptionnés à l'horizon 2014, portant à 22 leur nombre total.
En matière d'accompagnement des malades, M.Ould Abbès a fait précisé que des cellules d'orientation et d'accompagnement ont été mise en place dans les 48 wilayas du pays.
Depuis l'année 2011, le plan national cancer bénéficie d'un fonds spécial pour lequel une première enveloppe de 35 milliards de DA a été allouée en 2011 en sus des mécanismes de son financement sur budget de fonctionnement qui a atteint 237 milliards de DA en 2010, a-t-il ajouté.
Il a noté qu'une partie importante de ce fonds est réservée à la politique de prévention de la maladie, et ce, par la mise en £uvre de tous les moyens de dépistage. Le ministre de la Santé a affirmé que l'Etat algérien poursuivra les efforts entrepris jusque-là pour acquérir de façon "régulière et pérenne", les produits d'oncologie nécessaires à la prise en charge des malades.
Abordant les cancers féminins, M. Ould Abbès a indiqué qu'un accent particulier était accordé à la prévention du cancer du col de l'utérus ainsi qu'au cancer du sein.
Concernant le cancer du sein, il a indiqué que des moyens plus importants lui sont nécessaires tels l'accès à la radiothérapie, soulignant que la décision d'acquérir 57 nouveaux accélérateurs linéaires, à l'horizon 2014, visait à assurer la prise en charge de tous les cas de cancer nécessitant une radiothérapie.
Selon le ministre de la Santé, ces deux cancers (col de l'utérus et sein) représentent, à eux seuls, plus de 40% des cancers féminins (30% pour le cancer du sein et 10% pour le cancer du col).
Il a précisé que le cancer du col de l'utérus fait l'objet d'un programme national ciblant le dépistage précoce des "lésions précurseurs" par la cytologie.
M. Ould Abbès a ajouté que le programme basé sur le frottis conventionnel vient d'être renforcé par l'introduction, depuis deux années, de la technique de détection de l'ADN viral (biologie moléculaire).
S'agissant des maladies non transmissibles (MNT), le ministre de la Santé a estimé qu'au regard de leur progression formidable, elles commencent déjà à peser sur les économies et les systèmes nationaux de santé, constituant, de fait, un "défi important", notamment pour les pays à faible et moyen revenu.
Il a considéré ainsi impératif d'£uvrer à rendre les systèmes de santé des pays du Maghreb et du Moyen-Orient "plus efficients" et de "les adapter aux besoins émergents".
M. Ould Abbès a, en outre, plaidé pour la consolidation de la médecine préventive par le développement de la recherche pour une meilleure connaissance des déterminants sociaux et environnementaux de la santé et des facteurs de risque inhérents.
Il a, dans ce cadre, émis le souhait de voir les pays du Maghreb mettre en place une coopération "active" et développer l'échange d'expériences pour les systèmes d'enregistrement et la gestion des bases de données.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)