Algérie

Lutte contre le cancer



Lutte contre le cancer
Moyens n Les spécialistes ont plaidé, hier, pour des campagnes de sensibilisation «plus intenses» et «mieux ciblées».Des praticiens ont souligné l'importance de sensibiliser par «une information adaptée sur le test de dépistage et son utilité». Ils ont soutenu qu'une «communication adaptée aux acteurs aiderait les femmes à franchir la barrière de la peur» de cet examen, et permettrait «d'assurer une meilleure adhésion des femmes dans les campagnes de dépistage précoce du cancer du sein». D'autres praticiens ayant participé à une conférence-débat organisée par le conseil de l'Ordre des médecins à Constantine, ont évoqué l'importance d'adopter «un programme de dépistage du cancer du sein plus organisé» pour atteindre un nombre plus important de femmes. Le Pr Assia Bensalem du service d'oncologie de l'hôpital Didouche-Mourad a souligné que les femmes «commencent, malgré tout, à prendre conscience de l'importance du dépistage précoce du cancer du sein». Elle a affirmé que les cas métastatiques ont «diminué de 30% alors que l'Algérie enregistre 11000 nouveaux cas, chaque année. Cette praticienne a insisté sur l'importance du plan anti-cancer et sur le rôle des médecins généralistes dans l'orientation des femmes, ce qui, selon elle, a encouragé les femmes à recourir au dépistage précoce. Le directeur local de la Caisse nationale d'assurances sociales (Cnas), Saïd Allami, a, toutefois, fait savoir que sur les 7 000 femmes salariées et leurs ayants-droit de plus de 40 ans, invitées annuellement depuis 2010 à faire une mammographie au centre d'imagerie de la Cnas, «seulement 10% répondent à cette invitation» En matière de prise en charge, la professeure Nadia Fellah, chef de service d'anesthésie et de réanimation au CHU Lamine-Debaghine a souligné l'importance d'ouvrir des unités de traitement de la douleur dans tous les hôpitaux du pays, précisant qu'actuellement «il n'existe que quatre unités de ce genre. Il s'agit des Centres Pierre et Marie Curie (CPMC-CHU Mustapha-Alger), de Bab El-Oued et les unités des hôpitaux d'Oran et de Batna. Elle a appelé à l'ouverture de ce genre de centre pour alléger les souffrances des malades. Le Pr Fellah a estimé, par ailleurs, que la formation dans les facultés de médicine algérienne n'accorde suffisamment d'importance au traitement de la douleur, ajoutant que les connaissances dans ce domaine sont acquises seulement à travers la participation de médecins dans les séminaires. Le ministre de la Santé, a annoncé, dans ce sillage, que deux unités de traitement du cancer par chimiothérapie seront ouvertes «prochainement» au profit des malades des communes de Reggane (Sud) et Timimoune (Nord d'Adrar).




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