Le Dr Hachemi Kadour Karim, directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a annoncé que son laboratoire a reçu, avant la fin du mois de janvier, 5 millions de doses de vaccins pour traiter la peste des petits ruminants. Il s'agit, a-t-il précisé sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, d'un premier quota, tout en faisant remarquer qu'aucun laboratoire au monde ne peut fournir une quantité de 21 millions de doses de vaccins commandés.Nous attendons, a-t-il ajouté, la deuxième quantité estimée à 5 millions de doses au cours de ce mois de février. Il fait savoir que les arrivées sont estimées à des quotas entre 5 et 8 millions de doses et donc, ajoute-t-il, le dernier quota sera reçu au mois de mars. Le programme d'éradication de la peste des petits ruminants a été établi au mois de juin de l'année dernière, selon le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, qui précise que ce programme de vaccination s'étalera sur trois années. L'État a mis en place un dispositif de prévention et de traitement de cette épidémie qui a affecté le cheptel dans plusieurs régions du pays. Donc pour récapituler, il rappelle qu'en 2019, 21 millions de doses seront acquises, l'année suivante 7 millions de doses et en 2020 nous allons avoir le dernier lot de 4 millions de doses.
Chaque année, seront vaccinés les petits animaux qui ont été ratés l'année précédente. A la troisième année, donc, tout le cheptel sera vacciné, a-t-il affirmé. Rien que pour cette première commande de 21 millions de doses, l'Etat, qui a mis, en urgence, tous les moyens dans cette lutte, a dépensé 300 millions de DA sans compter le payement des honoraires des 3.000 vétérinaires mandatés pour l'exécution de cette campagne de vaccination, a souligné le représentant du ministère de l'Agriculture qui n'a pas manqué l'occasion de rappeler que tous les frais de vaccination sont à la charge de l'Etat, l'éleveur ne paie rien.
A propos de l'origine de cette épidémie qui a affecté le cheptel local, il indique que le mouvement, difficilement contrôlable des bêtes, est la source de ces contaminations. C'est une maladie transfrontalière et on ne peut pas être épargné dans un contexte, dans une région où le virus existe et circule, affirme-t-il. Un dispositif de surveillance a été mis en place, mais malheureusement le mouvement irrégulier et non contrôlé du cheptel a fait que le virus a été introduit en Algérie. Il rappelle que les wilayas du sud du pays, à savoir Tamanrasset et Adrar qui font dans le troc avec les pays voisins, mais les animaux, objet du troc, qui sont censés être abattus dans les wilayas frontalières du Sud font, malheureusement, l'objet d'une remontée vers le nord parce que le bénéfice à en tirer est conséquent, fait-il observer.
Le Dr Hachemi Kadour Karim a révélé que les services de son département ont récemment détruit un élevage de bovins de race zébu à Mascara, alors que cette espèce, de même que le mouton de race sedaoun, est interdite dans le nord du pays, parce que ces races posent un gros problème de santé animale. En fait, le profit tiré d'une telle transaction fait oublier que la loi interdit ce genre d'opérations. Pour en finir avec ses risques de contamination, le Dr Hachemi Kadour Karim souhaite l'implication de tous. Il rappelle qu'un plan d'identification du cheptel bovin sera mis en place avec la collaboration de l'Union européenne dans deux wilayas pilotes (Béjaïa et Tlemcen).
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar A
Source : www.lnr-dz.com