Lutte contre la débauche à Mekla et Boghni (Tizi-Ouzou)

Arrestation de 17 femmes et 4 hommes La wilaya de Tizi-Ouzou semble vouloir prendre le problème de la débauche et autres déviations à bras-le-corps. Ainsi, après l’opération ayant abouti à l’interpellation de plusieurs personnes dans un bar à Boghni, pour création d’un lieu de débauche, c’est au tour de Mekla de voir la police multiplier les descentes dans les milieux de la restauration et des débits de boissons de la région. Les services de police ont ainsi, au cours d’une opération coup de poing entrant dans le cadre de la lutte contre la prolifération des maux sociaux (drogue, prostitution, etc.), procédé à un contrôle nocturne, la semaine dernière et interpellé huit dames de petite vertu ainsi que le gérant du bar «La Kahina», situé entre Chaïeb et Mekla. Déférés devant le parquet d’Azazga pour «création d’un lieu de débauche», les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt.Ces «dames», disent des sources, se rendaient dans cet établissement régulièrement; un fourgon de transport était même mis à leur disposition. Toujours dans le même cadre, la Sûreté de la daïra de Mekla a interpellé deux personnes pour possession et commercialisation de drogue. Les deux individus, présentés devant le procureur de la République près le tribunal d’Azazga, ont été placés sous mandat de dépôt. Par ailleurs, à Boghni, une autre région où les bars et autres restaurants où «travaillent» des femmes sont assez nombreux, les policiers ont opéré une descente et un contrôle, samedi dernier. Sous la conduite du chef de Sûreté de daïra, les policiers ont interpellé le propriétaire d’un bar et neuf jeunes femmes trouvées sur les lieux. Le patron du bar en question risque gros car il s’est rendu coupable de récidive, son établissement ayant déjà été fermé pour les mêmes motifs. Cette campagne d’assainissement est accueillie avec un plaisir certain par les populations. Ainsi, à Boghni, les citoyens signalent que la ville compte trop de bars et que la majeure partie de ces lieux font «travailler des femmes de mœurs légères» ; ce qui porte assurément un rude coup à la tranquillité de la région, jusque-là prude et conservatrice. Aussi, souhaitent-ils que ce genre de descentes soit fréquent et demandent aux autorités de tout faire pour rendre à la région de Boghni sa tranquillité d’antan. Les gens espèrent également que la police intervienne plus en direction de la délinquance qui se signale ces derniers temps, même dans les coins les plus reculés de Kabylie.