Algérie

Lutte contre la corruption.. L'Etat déterminé à éradiquer le fléau



La lutte contre la corruption est inscrite parmi les priorités de l'Etat qui a mobilisé les moyens nécessaires pour éradiquer ce fléau qui a pris des proportions alarmantes ces dernières années et porté atteinte à l'économie nationale. Depuis le déclenchement du mouvement citoyen «hirak», le 22 février dernier, l'Etat a affiché sa détermination à répondre à la volonté populaire, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption et le jugement de tous ceux qui en sont impliqués. Il s'agissait aussi d'assainir les institutions du pays de ce fléau qui a gangréné l'administration et porté atteinte à l'économie nationale. Cette volonté d'en finir avec ce phénomène a été marquée par les changements qui ont été opérés au niveau institutionnel, à l'instar de la nomination, en mai dernier, d'un nouveau président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), en l'occurrence Tarek Kour en remplacement de Sebaibi Mohamed.Les changements ont concerné également l'Office central de la répression de la corruption (OCRC), dont le directeur général, Mokhtar Rahmani, a été remplacé le même mois, par Mokhtar Lakhdari. Cet organisme est chargé de constater les infractions dans le cadre de la lutte contre la corruption avec la possibilité d'intervenir dans un territoire de compétences élargi au niveau national. Parmi ses objectifs, figure également le renforcement des outils de lutte contre la corruption et toute forme d'atteinte à l'économie nationale et aux deniers publics. Il est chargé aussi de procéder à des enquêtes sur des faits de corruption et d'en déférer les auteurs devant la juridiction compétence. En réponse à l'une des revendications du «hirak» appelant à juger les corrompus, le campagne anti-corruption s'est soldée par la mise en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire des deux ex-Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que d'anciens ministres et hommes d'affaires pour plusieurs chefs d'accusation dont «abus de fonctions» et «dilapidation de derniers publics».
Dans ce contexte, le ministre de la Justice, Slimane Brahmi, a souligné que la Justice algérienne «est devant une responsabilité historique décisive» pour le «rétablissement de la confiance et la concrétisation des aspirations des citoyens». Il a mis en avant le rôle de l'autorité judiciaire dans la lutte contre la corruption, la protection des deniers publics et la récupération des fonds spoliés. A cet égard, M. Brahmi a exhorté les Parquets généraux à superviser «minutieusement» les enquêtes préliminaires à travers un approfondissement des investigations pour démasquer les personnes impliquées dans des affaires de corruption, définir leurs avoirs illicites et situer les lieux où ils se trouvent.
Il est à rappeler, par ailleurs, que le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a appelé à maintes reprises à poursuivre le processus de lutte contre la corruption, avec «résolution, rigueur et constance avant et après les présidentielles». «Aucun espoir que la corruption persiste dans notre pays. Point d'horizons aux corrupteurs et notre pays reprendra son chemin de nouveau sur des fondements solides où la loi régnera et la légitimité constitutionnelle prévaudra», a-t-il affirmé. Le chef d'Etat-major de l'ANP a appelé le peuple algérien à faire montre d'une «extrême vigilance» et à demeurer «solidaire» avec son Armée afin d'empêcher les instigateurs des plans pernicieux de s'infiltrer dans ses rangs «quelles que soient les conditions et les circonstances».
Pour Gaïd Salah, «la solidarité du peuple algérien avec la justice, dans ce sens, est une autre garantie essentielle, lui permettant de poursuivre son rôle et d'accomplir son devoir national dans ce processus d'assainissement, et qui mérite de notre part, aujourd'hui, toute la considération et l'estime pour les efforts persévérants dans le traitement du nombre important de dossiers de corruption accumulés».


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