Algérie

Lutte contre l'occupation des parties communes: Deux caves évacuées et deux squatteurs arrêtés à l'USTO



Deux caves transformées en une habitation au niveau de la cité USTO et squattées par deux individus ont été évacuées avant-hier par les services de la sûreté urbaine de l'USTO relevant de la sûreté de daïra de Bir El Djir. Cette opération a été lancée à la suite d'une plainte déposée par un habitant de la cité lequel a déclaré qu'un cave, partie commune a été squattée par des individus. En effet, les auteurs ont procédé à des transformations dans la dite cave afin de la transformer en une habitation, une pratique courante qui permet souvent aux squatteurs de réclamer des logements sociaux ou de vendre ce bien propriété commune à des tierces personnes. Sur ce et après la plainte déposée, les policiers ont procédé à l'évacuation des deux caves et deux individus âgés de 25 et 32 ans ont été arrêtés. L'une des personnes impliquées faisait l'objet d'un mandat d'arrêt. Les squatteurs seront présentés au tribunal pour violation de partie commune.Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre l'occupation illégale des caves, plusieurs familles ont été expulsées ces dernières années suite à une décision de justice qui a ciblé des familles squattant les caves dans le quartier de l'USTO. L'opération de contrôle lancée par les services de l'office dans cette cité à forte densité démographique a mis à nu le nombre de familles occupant illégalement ces caves. Une centaine de dossiers avaient été transmis en 2015 à la justice. Cette situation est devenue de plus en plus pénalisante pour les occupants des cités puisque ce squat a fini par ternir les cités et les quartiers d'Oran. De plus en plus d'indus occupants ont fini par élire domicile dans ces caves censées être des propriétés communes. Les squatteurs ont installé des compteurs d'électricité et d'eau et transformé l'intérieur en pièces habitables au grand dam des occupants des lieux. Ces caves sont désormais destinées à entreposer du matériel et non à être habitées. Non aérées, humides et ne répondant à aucune norme d'habitation, ces caves sont à l'origine de plusieurs pathologies, dont les insuffisances respiratoires, notamment l'asthme, les allergies, les bronchites pulmonaires, estiment les spécialistes de la santé.
Avant le recours à la justice, l'office adresse des mises en demeure aux occupants illicites pour évacuer les lieux. Certains ont signé des pétitions qu'ils ont légalisées auprès des services de la commune pour justifier leur présence dans ces lieux, des documents qui, selon les services compétents, n'ont aucune valeur juridique ou administrative. D'autres expulsions ont été aussi prononcées et appliquées dans les quartiers de Maraval et de Yaghmoracène.
En dépit des importants programmes d'habitat et des différentes opérations de relogement, plusieurs familles occupent les parties communes des immeubles. Le moindre espace est détourné. Dépourvues du strict minimum des conditions de vie requises, pas d'aération, cohabitation avec les collecteurs de toutes sortes, taux d'humidité surélevé, odeurs nauséabondes des circuits d'assainissement, mitoyenneté avec les rats et autres insectes de tous genres, caves, terrasses et buanderies n'ont pas été épargnées. Nourries par l'espoir d'avoir un logement social, certaines familles n'hésitent pas à débourser de grandes sommes pour acheter une cave ou une pièce sur une terrasse.


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