Algérie

Lutte contre l'extrémisme et le terrorisme: l'approche algérienne au coeur des travaux du 14ème atelier de la LOPIS



L'approche algérienne en matière de lutte contre l'extrémisme et le terrorisme a été au centre des travaux du 14e atelier de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS), une approche qui a réussi à freiner les groupes terroristes et l'idéologie extrémiste.Au deuxième jour des travaux de cet atelier, le président de la commission scientifique de la LOPIS, Mohamed Dif a passé en revue les fondements de l'approche algérienne adoptée depuis des années dans la lutte antiterroriste, expliquant que l'Algérie s'était employée, au titre de cette approche, à "assécher les sources auxquelles dépendent les extrémistes".
"Le temps a prouvé la pertinence de cette approche qui a réussi à réaliser ses objectifs", a-t-il ajouté, en témoigne le retour de milliers d'extrémistes repentis et le nombre minime des terroristes en dehors des frontières, un exemple suivi d'ailleurs par plusieurs pays du monde.
L'Algérie a accordé une place importante aux imams en introduisant le volet relatif à la lutte contre les fléaux sociaux dans leur statut particulier.
Les imams ont eu à organiser des dialogues avec les extrémistes déviationnistes, en ce que l'Etat algérien a autorisé l'organisation de cours, de conférences et de dialogues à l'intérieur des établissements pénitentiaires pour rectifier les concepts erronés.
Les imams algériens ont payé un lourd tribut pour arrêter l'effusion de sang, a souligné M. Dif, rappelant "l'assassinat de près de 100 imams durant la décennie noire".
Lire aussi: Clôture des travaux du 14ème atelier de la LOPIS
Les autorités algériennes "veillent sur la formation continue des imams" et comptent créer une Ecole supérieure des imams à la grande Mosquée d'Alger qui constitue un phare scientifique dont bénéficient tous les pays musulmans.
L'Algérie a veillé également à organiser la Fatwa à travers des organismes spécifiques, à savoir des conseils scientifiques dans toutes les wilayas du pays pour répondre aux préoccupations religieuses des citoyens, le Haut conseil islamique (HCI) qui s'intéresse aux questions religieuses importantes ainsi que la commission ministérielle de la fatwa.
Dans sa démarche visant à assécher les sources de financement des groupes terroristes, le pays a procédé à l'encadrement des opérations de collecte des dons confiées au ministère des Affaires religieuses et des wakfs ainsi qu'à la création d'un fonds de collecte de la zakat pour le financement des projets d'investissement pour le soutien des jeunes.
Ces démarches ont été précédées par l'indemnisation des victimes de la tragédie nationale, en évitant de tenir les enfants des terroristes pour responsables des crimes de leurs parents comme est le cas dans d'autres pays, a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, l'imam principal de la Mosquée centrale d'Abuja, Cheikh Brahim Mohamed a salué l'expérience de l'Algérie dans ce domaine, une expérience qui lui a permis de surmonter cette étape difficile de son histoire, faisant savoir que son pays "a lancé la mise en œuvre de l'approche algérienne".
Evoquant la question de l'organisation du discours religieux en Algérie qui a permis de freiner les mouvements terroristes, il a déclaré "nous avons besoin d'adopter cela, mais cela exige la conjugaison des efforts officiels et des chefs religieux au Nigéria pour mettre un terme au discours anarchique".


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