Algérie

Lutte antiterroriste: l'aveu américain



Dansle communiqué commun qui a sanctionné les entretiens qui ont eu lieu à Algerentre le Président Bouteflika et son hôte émirati, le Cheikh Khalifa Ben ZayedEl Nahyane, les deux parties ont, entre autres convergences, réaffirmé leurcondamnation du terrorisme «sous toutes ses formes et quelle qu'en soit l'origine».Elles soutiennent par ailleurs la tenue d'une conférence internationale dans lecadre de la lutte contre ce fléau sous l'égide des Nations unies.Lerappel de la nécessité et donc de l'actualité d'une telle démarche soulignequ'il y a toujours manifestement désaccord au plan international sur ladéfinition du concept du terrorisme. Certains Etats arabes, dont l'Algérie, ontété les premiers à demander à ce que la communauté internationale clarifie ladonne en la matière. Cela pour la raison qu'ils se sont rendus compte que lesEtats-Unis, sous couvert de lutte contre le terrorisme, ont rangé parmi sesadeptes des Etats et des organisations dont la faute essentielle est de nuireaux intérêts nationaux et stratégiques de l'Amérique et de son allié principalIsraël.Aulendemain des attentats du 11 septembre à New York, George W. Bush avait somméla communauté internationale d'adhérer sans réserve à la «guerre contre leterrorisme» qu'il a déclarée. Sommation qu'il a accompagnée de la menace queceux qui ne sont pas avec les Etats-Unis sont contre eux». L'on voitaujourd'hui où ont mené le monde la définition que le président américain etses conseillers se font du terrorisme et la stratégie qu'ils ont développéepour censément en venir à bout.Ilest tout à fait responsable que des Etats, pleinement conscients qu'il existeeffectivement une réelle menace terroriste pour le monde entier, désapprouventpar ailleurs ce que Washington fait dans certaines régions du monde sous ceprétexte. Les réticences croissantes que suscite la politique américaine en lamatière ont fait réagir l'administration de Washington par la voie de laconseillère de la Maison-Blanche à la Sécurité intérieure, Frances Townsend,qui s'est plainte que «son pays ne dispose que rarement du soutien de sesalliés dans la lutte contre le terrorisme». Pour obtenir ce soutien à 100% quevoudrait la Maison-Blanche, faudrait-il d'abord qu'elle accepte la concertationavec ceux dont la coopération pour cette lutte est indispensable et surtoutadmettre que «chaque allié voit la lutte contre le terrorisme à travers leprisme de son intérêt national».C'esten s'enfermant dans l'unilatéralisme dans la définition du terrorisme et de lastratégie pour le combattre que les Etats-Unis ont échoué à former unevéritable alliance contre ce fléau. Une situation qui fait que le terrorismeinternational est beaucoup plus menaçant aujourd'hui parce que la guerre quelui fait Bush ne lui a nullement porté de coups décisifs et qu'elle lui a parcontre ouvert de nouveaux champs d'opération.


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