LUTTE ANTITERRORISTE ET LE CRIME ORGANISE

Depuis janvier dernier, au moins une dizaine de délégations se sont déplacées à Alger pour demander aide et assistance en matière de sécurité publique et de lutte antiterroriste au Sahel.Tour à tour, les pays voisins et de la rive de la Méditerranée sollicitent l'aide et l'assistance d'Alger dans le cadre de la lutte antiterroriste et de la lutte contre le crime organisé. Ainsi, après la Libye et la Tunisie, c'est au tour de la Mauritanie de venir s'imprégner de l'expérience algérienne en matière de sécurité de manière générale. Jeudi dernier, une importante délégation, conduite par le chef d'état-major de la Gendarmerie mauritanienne, le général Soultane Ould Mohamed Essouad, a séjourné à Alger. Cette visite de travail, qui s'inscrit, par ailleurs, dans le cadre du renforcement des relations dans plusieurs domaines entre les deux pays, a été une opportunité d'aborder le climat sécuritaire qui règne actuellement dans le Sahel.Notre source indiquera que ce déplacement "s'inscrit également dans le cadre d'échanges d'expériences en matière de sécurité publique et de lutte contre la criminalité organisée et vise à consolider et promouvoir les relations bilatérales entre les deux institutions dans le domaine sécuritaire et de la formation et l'échange d'expériences professionnelles". Suite à quoi, les Mauritaniens ont tenu une séance de travail avec le général major Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, en présence d'officiers supérieurs de l'institution militaire. Et si les Algériens ont montré leur disposition à aider ce pays gangréné par le terrorisme et le crime organisé, il n'en demeure pas moins que les Mauritaniens ont également sollicité l'Algérie pour coopérer au plan du renseignement opérationnel.L'opportunité a également offert à ladite délégation de visiter les écoles et les centres spécialisés de formation de la Gendarmerie nationale algérienne et les différentes structures opérationnelles et spécialisées dans la formation des élites et des unités spéciales, ainsi que l'Institut national de criminologie et criminalistique (INCC-GN) de Bouchaoui. Il faut noter que les écoles d'Algérie ont formé, durant ces dernières années, plusieurs officiers de la police judiciaire au profit de la Mauritanie.Ces officiers ont toujours été épatés par la qualité de la formation et de l'entraînement des élites de la GN. Raison pour laquelle, les services de sécurité mauritaniens jettent leur dévolu sur l'Algérie afin d'accélérer le processus de formation, d'une part, et de former des formateurs spécialisés dans les troupes d'élite et les unités spéciales appelées à faire face à la menace permanente du terrorisme et du crime transfrontalier qui sévit au Sahel, d'autre part.Rappelons, enfin, que l'Algérie abrite le siège de l'Afripol et supervise actuellement beaucoup d'opérations formatrices au profit des pays voisins fragilisés par les rebelles nés au lendemain du Printemps arabe et le sbires d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)F. BNomAdresse email