Lutte antiterroriste et contre le crime organisé en Afrique Alger tient à une approche globale

Cette approche globale, telle que développée par le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté à l'étranger, s'appuie sur la nécessité de la prise en charge des dimensions économiques et sociales des populations situées dans les zones de conflit.
C'était lors du 2e Forum sur la paix et la sécurité en Afrique qui s'est tenu, avant-hier et hier à Bahir-Dar en Ethiopie, que Belkacem Sahli, secrétaire d'Etat chargé de la Communauté algérienne à l'étranger et représentant du chef de l'Etat, a plaidé pour une approche globale dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé en Afrique. 'Cette approche globale doit prendre également en charge les revendications légitimes à caractère économique et social des populations de certaines régions situées dans des zones de conflit", a précisé le représentant algérien au forum, relevant que le crime organisé constitue 'une menace sérieuse pour la paix et la sécurité dans tous les pays du continent".
M. Sahli a mis l'accent, lors de son intervention, sur la nécessité de traiter le phénomène du crime organisé 'dans le fond" afin de comprendre 'son impact croissant sur la stabilité politique, la bonne gouvernance et le développement économique et social".
Il a, par ailleurs, ajouté que la réflexion sur ce phénomène doit aussi traiter du rôle des migrations clandestines et le trafic des êtres humains et son interconnexion avec le crime organisé. Analysant les méfaits du terrorisme, du crime organisé, du commerce des stupéfiants et les trafics de tous genres, M. Sahli a conclu qu''ils font obstacle aux efforts de développement en Afrique", avant de plaider pour 'une coopération accrue tant au niveau continental qu'international".
Sur ce point, il a rappelé que l'Algérie, qui a 'une expérience avérée" en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, a développé, 'depuis fort longtemps, une politique consistant à apporter son aide et son expertise en la matière aux pays qui font face aux mêmes phénomènes".
Le forum de Bahir-Dar ne peut en aucun cas passer sous silence les groupes terroristes activant au Sahel. Ainsi, le représentant algérien a cité ces mêmes groupes terroristes dans la région du Sahel, déclarant que ces derniers 'ont exploité les évènements en Afrique du Nord pour renforcer leurs activités au Sahel, notamment dans le nord du Mali, en développant des interconnexions avec les narcotrafiquants et les trafiquants d'armes présents dans la région, pour financer leurs activités criminelles".
Toujours à propos de l'expérience algérienne, il a rappelé les efforts de l'Algérie dans son combat contre le terrorisme transnational. Il a mis l'accent sur le forcing opéré par l'Algérie visant à criminaliser le paiement des rançons aux terroristes pour obtenir la libération des otages. Sur ce point, il a déclaré que le paiement de rançons 'constitue l'une des principales sources de financement du terrorisme et du crime organisé".
Par ailleurs, M. Sahli a indiqué que l'initiative des pays africains visant à une appropriation des problèmes africains par les Africains eux-mêmes, notamment dans le cadre des mécanismes mis en place par l'Union africaine, au premier rang desquels le Conseil de paix et de sécurité (CPS), a donné des résultats tangibles et encourageants.
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