Algérie

Lutte antiterroriste à Béjaïa



La katibat Ibn Ziyad était dans la ville La peine de mort a été requise hier par le ministère public à l?encontre du terroriste Dadou Mustapha dont le procès s?est poursuivi hier, pour la deuxième journée consécutive, devant le tribunal de Béjaïa. Ont défilé aussi à la barre 14 personnes présumées membres d?un réseau de soutien, toutes mises en détention préventive depuis près de six mois et contre lesquelles la peine maximale, dont la perpétuité, a été requise. Les déclarations des uns et des autres ont révélé que les éléments armés de la katibat Tarek Ibn Ziyad, que dirigeait l?« émir » Soheïb, abattu dernièrement à Amizour, se sont dilués dans la foule et ont eu une activité au c?ur même de la ville de Béjaïa. C?est dans la mosquée d?Ighil Ouazzoug que l?un deux est venu récupérer un sac contenant 400 000 DA représentant une fidya exigée et remise « sous la menace » par le patron du complexe hôtelier Taïs, situé sur la côte ouest de la wilaya. Appelé à la barre, le propriétaire de ce complexe, qui a été mis depuis en vente, a été enlevé, un peu plus tôt, en février 2006 par ce même groupe. Quelque temps plus tard, c?est un employé de l?hôtel, comparaissant aussi hier devant la justice, qui a été chargé par son patron de remettre une autre somme de 100 000 DA au même groupe. Le lieu de rendez-vous cette fois-ci a été le quartier grouillant d?Aâmriw, le c?ur de Béjaïa, où le groupe aurait refusé de prendre la somme parce que « minime ». Parmi ces éléments, certains ont occupé, est-il rapporté devant la justice, une chambre à l?hôtel Taïs qui a accueilli un groupe d?hommes d?affaires allemands la veille même de l?attentat meurtrier de la toute proche Tighremt. Une des personnes accusées de soutien à ce groupe rapporte aussi avoir croisé le regard de deux éléments de cette katibat attablés dans un café à l?intérieur du quartier populeux d?Iheddaden. Le groupe activait aussi dans la périphérie. Outre la rançon de 950 unités exigée pour la libération en 2005 du patron d?un complexe avicole à Boukhelifa dans l?escarcelle que gérait Dadou Mustapha, l?accusé principal qui se présente comme « amine el mal », le trésorier, de cette phalange affiliée à l?ex-GSPC, des fidyas ont été prélevées sur des gérants de bar à Oued Ghir et de deux semouleries à El Kseur. Le patron de l?une d?elles s?est défendu d?avoir remis au groupe le moindre centime des 700 000 DA qui lui ont été exigés, tout comme certains parmi les accusés qui n?ont pas reconnu avoir travaillé avec les terroristes. C?est une enquête menée par la PJ de Constantine sur une affaire de terrorisme qui a abouti à la révélation de l?existence de personnes qui soutiendraient le groupe terroriste qui infestait les maquis de Toudja. La phalange de 20 éléments de l?« émir » Soheïb a élu ses bases dans la forêt dense de Beni Ksila vers où étaient acheminés les approvisionnements provenant de Béjaïa ou activait un groupe de six éléments dont Dadou. D?autres éléments étaient aussi dans la forêt d?El Kseur, dans la zone de Bourbaâtache, avant de quitter les lieux vers la fin 2006 sous la pression des opérations de ratissage des services de sécurité et de l?armée, notamment après l?attentat meurtrier, en septembre 2006, contre une patrouille de la BMPJ dans la ville d?El Kseur.


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