Algérie

Lutte antiterroriste



Le tabligh dans le collimateur de la police française Les services français et espagnols de sécurité ont procédé, cette semaine, à un important coup de filet dans les milieux islamistes, ont rapporté, hier, plusieurs titres de la presse européenne. Des journaux parisiens, citant des sources judiciaires, ont révélé qu?une dizaine d?« islamistes radicaux présumés », dont un surveillant de prison, ont été interpellés dans le cadre d?une enquête préliminaire portant, notamment, sur des mouvements de fonds suspects. Ces interpellations ont été menées, précise-t-on, dans l?ouest et le centre de la France par la division nationale antiterroriste de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Les mêmes sources ajoutent que parmi les personnes interpellées figurent deux anciens aumôniers de prison musulmans, qui ont été révoqués, et un surveillant de prison qui devra s?expliquer sur d?importants mouvements de fonds sur son compte. Des personnes interpellées seront interrogées sur des voyages dans divers pays, dont le Pakistan, et sur des activités de prosélytisme. Les personnes interpellées, mentionne-t-on, « appartiennent à la mouvance tabligh, dont les adeptes ne prônent pas habituellement la violence ». Durant la même journée, des sources judiciaires espagnoles ont annoncé la mise en détention pour « collaboration avec une organisation terroriste » de quatre Algériens présumés proches du GSPC. La même source a ajouté que sept autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Les onze hommes ont été interpellés le 23 novembre dans la province d?Alicante, à Grenade et à Murcie. Les quatre hommes placés en prison sont Khaled Bakel, Saïd Bouchema, Sadim Zerbouti et Lyes Sihamda. Le juge d?instruction madrilène, Fernando Andreu, soupçonne le groupe d?avoir prêté un appui financier et logistique au GSPC et de tenter d?acquérir à Grenade, en échange de haschich, de la dynamite Goma-2, la même que celle utilisée par les auteurs des attentats du 11 mars 2004 à Madrid. L?un des mis en cause s?est défendu en affirmant que lorsqu?ils parlaient de « goma », ils faisaient allusion à du haschich et non à des explosifs. Dans les conversations téléphoniques interceptées par la police, les membres de cette cellule présumée parlaient également de « mercure rouge », une substance hautement radioactive développée par les scientifiques russes pendant la guerre froide et qui peut être utilisée dans la fabrication de « bombes sales ». Le juge de la principale instance pénale espagnole soupçonne également les Algériens d?avoir falsifié des cartes de crédit et des documents officiels. La Garde civile enquête sur des « connexions » entre ce groupe et des Algériens résidant en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Belgique et au Danemark, avait indiqué la semaine dernière le ministère de l?Intérieur.


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