Le Comité spécial de l'ONU chargé de finaliser le projet de Convention générale sur le terrorisme international a ouvert lundi sa 16ème session, en présence de plusieurs pays dont l'Algérie, avec l'espoir d'avancer dans ses travaux qui se tiendront jusqu'à vendredi prochain au siège des Nations Unies à New York.
Ce Comité a été créé par une résolution datant de 1996 de l'Assemblée générale relative aux mesures visant à éliminer le terrorisme international.
Proposé en 2007, le projet de Convention générale sur le terrorisme, qui devrait compléter le système des Traités sectoriels de lutte antiterroriste, au nombre de 13, a fait l'objet d'un consensus sur la majorité de ses articles, mais il reste plusieurs questions importantes à débattre avant de parvenir à un texte agréé par tous.
A ce propos, le président du Comité, Rohan Perera (Sri Lanka), a invité les membres à prendre les décisions qui s'imposent et à finaliser ce texte qui est à l'étude depuis 12 ans, tout en exhortant les délégations à préserver l'intégrité des articles déjà convenus.
Il a ainsi rappelé les éléments importants qu'il contient telles la responsabilité pénale individuelle et l'obligation des Etats d'extrader ou de poursuivre en justice les auteurs de crimes terroristes.
Une vingtaine de délégations ont pris la parole lors de la première journée de la session pour réaffirmer les principes généraux devant régir la lutte contre le fléau du terrorisme.
Ainsi, le représentant algérien a expliqué que l'Algérie avait adopté une série d'instruments visant à lutter contre le terrorisme et que l'Algérie est partie à 13 conventions internationales en la matière.
Par ailleurs, l'Algérie a apporté son appui à l'adoption et à la revue périodique de la Stratégie antiterroriste mondiale contre le terrorisme , a-t-il indiqué.
Il a aussi soutenu que la lutte contre le terrorisme passe par le tarissement des sources de financement du terrorisme, ainsi que par la lutte contre les activités criminelles connexes qui le nourrissent également.
A cet égard, a-t-il encore affirmé, que l'Algérie combat les actes de prise d'otage contre demande de rançon, tel que cela a été illustré au Sahel où ces actes assurent des sources de financement qui permettent l'expansion du terrorisme .
Le représentant algérien a ensuite considéré que l'instrument de lutte antiterroriste à concevoir doit être en accord avec le droit international et les standards de l'Etat de droit, tant au niveau national qu'international.
En outre, il a insisté sur le fait qu'il fallait éviter tout amalgame entre le terrorisme et la lutte de libération armée que peuvent mener des peuples vivant sous occupation étrangère.
Pour l'Algérie, a-t-il souligné, face à l'impasse actuelle qui risque de se prolonger pour la Convention générale, la proposition de convoquer une conférence devient plus que pertinente , suggérant aux délégations d'envisager, au cours de la semaine, un format de discussion qui permette d'avancer.
Au nom du Mouvement des non-alignés (MNA), le représentant de l'Iran a invité les Etats membres à lutter contre les causes du terrorisme en promouvant le dialogue entre les cultures et les religions.
Pour le MNA, il est également important que les pays respectent les normes du droit international en s'abstenant, entre autres, d'encourager des activités terroristes au sein d'autres Etats, et d'utiliser leur territoire pour entraîner ou pour financer des gens qui ensuite seront les auteurs de ce genre d'actes.
Plusieurs intervenants ont aussi demandé une lutte plus efficace contre le financement du terrorisme.
A cet égard, le représentant de l'Egypte, s'exprimant au nom de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), a exhorté les Etats à coopérer pour interdire les prises d'otage assorties de demandes de paiement de rançons par des groupes terroristes.
Pour sa part, le représentant des Etats-Unis a souligné que son pays s'était engagé à renforcer la coopération internationale contre le terrorisme et continue, dans ce contexte, à soutenir une convention globale qui renforcerait tout ce qui existe en matière de lutte contre le terrorisme dans le monde .
Notant que les travaux se trouvent dans une impasse, il a considéré qu'il convenait d'examiner toutes les propositions, notamment celle qui vise à faire une pause dans les travaux du Comité.
Néanmoins, a-t-il ajoutée, rester dans l'impasse actuelle risque de saper les progrès réalisés ailleurs .
De manière générale, un fort soutien a été exprimé par les délégations à la future convention générale sur le terrorisme international.
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Posté Le : 09/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz