Algérie

LUTTE ANTIACRIDIENNE


Place à la prospection Plus de 1,4 million d?hectares ont été infestés et traités dans le cadre de la lutte antiacridienne au 13 janvier 2005, d?après le secrétaire général du ministère de l?Agriculture et du Développement rural, Abdeslam Chelghoum. La phase automnale touche donc à sa fin si l?on tient compte des déclarations de ce responsable qui a animé hier une conférence de presse au siège du ministère. Environ 440 000 ha ont été traités en décembre contre 677 000 durant le mois de novembre 2004. Ainsi, l?état des lieux présenté par le ministère fait ressortir que les infestations continuent d?une manière plus ou moins importante dans l?extrême sud du pays et à un degré moindre dans le Nord. Mais une régression palpable a été constatée en raison, notamment, des conditions écologiques de moins en moins favorables. Les frontières du Sud sont des couloirs d?infiltration les plus perméables. Selon le conférencier, la baisse de la virulence de l?infestation ne signifie pas pour autant une baisse de vigilance. Les équipes de lutte font actuellement de la prospection pour détecter les poches qui ont échappé au dispositif de lutte et les éliminer. Outre la prospection, les Algériens se sont largement impliqués dans la lutte préventive en Mauritanie. Selon Michel Lecoq, expert du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) basé à Paris, cité par l?AFP, les invasions enregistrées jusque-là sont dues à l?érosion des dispositifs de prévention. Pour lui, « tout le monde s?intéresse au problème acridien quand il y a une invasion. On prend plein de bonnes résolutions et puis, lorsqu?il n?y a plus de criquets - à cause de mauvaises conditions écologiques ou parce que la lutte a été efficace -, on se rend compte au bout d?un certain temps que les moyens consacrés à la prévention finissent par être détournés et affectés à autre chose ». Les bailleurs de fonds ont péché par leur mobilisation tardive, alors que « s?ils interviennent plus précocement et même à des niveaux financiers bien inférieurs, ils peuvent arriver à éviter des dépenses un peu fortes », a-t-il indiqué tout en imputant ce faible engagement de la communauté internationale à l?absence d?un bilan sérieux de la situation. Il a insisté sur la nécessité de « prévoir une campagne de lutte intensive au Maghreb et également au niveau des pays sahéliens en espérant qu?elle sera mieux organisée et préparée qu?en 2004 ».
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