Le groupe aérien allemand Lufthansa a renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre, selon des chiffres publiés cette semaine, grâce notamment à une maîtrise plus efficace de ses coûts et capacités, et a maintenu ses prévisions pour l'année en cours, qui restent toutefois prudentes. Le groupe table toujours pour cette année sur une croissance du chiffre d'affaires, d'une ampleur non précisée, et un bénéfice opérationnel "d'environ 500 millions d'euros". Ces prévisions n'incluent cependant pas des coûts de restructuration de 100 à 200 millions d'euros attendus cette année dans le cadre d'un vaste plan d'économies lancé en début d'année. Au deuxième trimestre le groupe a réalisé un bénéfice net de 229 millions d'euros, en baisse de 23,9% sur un an, mais largement supérieur aux prévisions des analystes du consensus Dow Jones Newswires.
Le bénéfice opérationnel a totalisé 361 millions d'euros, en hausse de 27,6%, compensant presque entièrement la perte de 381 millions d'euros au premier trimestre. Le chiffre d'affaires s'est établi à 7,89 milliards d'euros, en hausse de 6,4% sur un an. Lufthansa a mis ces bons chiffres sur le compte de "la gestion stricte des capacités dans le trafic passagers et fret, de francs succès dans la restructuration d'Austrian Airlines et de bons résultats dans les filiales de services" comme Lufthansa Technik, ses services informatiques et le catering. Sa filiale catering LSG Sky Chefs, qui semblait encore il y a peu menacée d'être cédée par le groupe, a d'ailleurs signé mercredi un important contrat de 5 ans avec Finnair pour assurer la restauration à bord des avions de la compagnie finlandaise. La filiale autrichienne Austrian Airlines, sortie du rouge au premier semestre, "devrait réaliser un bénéfice opérationnel" cette année, a annoncé la nouvelle directrice financière du groupe Lufthansa, Simone Menne, lors d'une conférence de presse téléphonique. Pour la période hivernale 2012/2013 le groupe prévoit un nouvel ajustement de ses capacités dans sa division passagers: il va réduire ses capacités de 2,5% par rapport à l'an dernier, supprimant par exemple les vols de Francfort à Casablanca, Londres-Gatwick, Palma de Majorque ou encore Naples. Au total ses capacités dans le trafic passagers vont augmenter de seulement 0,5% cette année. Lufthansa Cargo, directement touché par le ralentissement de la conjoncture mondiale, prévoit une réduction de ses capacités de 4,5% cette année. Par ailleurs Mme Menne a annoncé que le gel des investissements non essentiels du groupe, qui avaient été annoncés en fin d'année dernière pour une durée de 6 mois, ont été prolongés de 6 mois supplémentaires. Outre la dégradation de la conjoncture mondiale, Lufthansa comme tout le secteur aérien européen est confronté aux prix élevés du pétrole, à la forte concurrence sur les prix et à diverses taxes. Mais le groupe allemand souffre aussi de coûts de personnel plus élevés que la moyenne, supérieurs de 30% environ à ceux des compagnies low-cost. Aussi s'est-il lancé en début d'année dans un vaste plan d'économies devant lui permettre d'améliorer son résultat opérationnel de 1,5 milliard d'euros par an d'ici fin 2014 par rapport à fin 2011. Avec à la clé la suppression de 3.500 postes dans ses services administratifs. "Nous sommes convaincus que le jeu en vaut la chandelle, au vu du développement positif des résultats et la baisse des coûts unitaires au deuxième trimestre", a estimé Mme Menne. A la Bourse de Francfort l'action Lufthansa comptait parmi les valeurs les plus prisées jeudi, en progression de 2,77% à 10,58 euros sur un indice Dax en hausse de 0,3% peu après l'ouverture.
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Posté Le : 06/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arab F Z
Source : www.lemaghrebdz.com