Les bénéficiaires des 180 logements sociaux participatifs (LSP) situés à Haï Essabah (POS 52), ont observé, jeudi dernier, un sit-in pour exprimer leur mécontentement devant le retard accusé dans la réalisation de ces logements. En vertu des contrats pris devant notaire au mois de décembre 2003, qu?ils ont signés avec le promoteur immobilier, le délai de réalisation des logements était fixé à 18 mois. Or, un peu plus de deux années après l?expiration du délai prévu, les logements n?ont toujours pas été livrés à leurs acquéreurs. Dans leur grande majorité, ceux-ci se sont acquittés de l?ensemble de leurs obligations contractuelles. Soucieux de donner un coup d?accélérateur au processus de réalisation des logements, ils ont constitué, il y a quelques mois, un comité auquel ils ont assigné la mission de trouver le plus rapidement possible une solution à une situation source de souffrances pour bon nombre d?entre eux. En effet, il en est parmi eux qui vivent dans des conditions désastreuses. Selon les protestataires, pas moins de 38 mises en demeure ont été adressées au promoteur à l?effet d?avoir des explications au sujet du retard de deux ans pris dans la réalisation des logements. Le représentant du comité des bénéficiaires estime que l?entreprise chargée des travaux de réalisation a fait preuve de négligence. Elle prétend, dit-il, avoir achevé les travaux alors qu?à l?issue d?une visite sur site, « il nous est apparu que les travaux de viabilisation et de finition sont toujours en cours, tels que les travaux de plomberie et de boiserie ». Le promoteur réfute ces arguments. Pour lui, les logements sont achevés, il ne reste, pour reprendre ses propres termes que « de menus travaux de bricolage qui ne nécessitent pas beaucoup de temps. » Il a par ailleurs indiqué qu?en matière de construction et d?urbanisation, les travaux de viabilisation relèvent d?autres intervenants. Aussi, et s?agissant des travaux de voirie et réseaux d?assainissement (VRD), il précise que cette opération, à laquelle les bénéficiaires doivent apporter leur contribution financière, est du ressort de l?agence foncière. La direction du Logement et des équipements publics (DLEP) et l?agence foncière, a encore dit le promoteur, exigent préalablement au lancement des travaux de VRD de réunir la totalité de la somme prévue. « Je ne peuxx remettre les clefs des logements aux bénéficiaires tant que ces travaux ne sont pas entrepris », a-t-il conclu. Des déclarations qui n?ont pas convaincu les protestataires. Ces derniers refusent catégoriquement de payer leur quote-part pour les VRD. « Nous avons déjà payé 5% du coût global pour la viabilisation et aucun de nous n?est prêt à débourser encore 10 millions de centimes », précisent-ils.
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Posté Le : 14/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : z. Kenza
Source : www.elwatan.com