LRF Saïda - Le coup d’envoi en Régionale 3, reporté

Une simple incompréhension ou un conflit de personnalités ? Alors que tout semblait prêt pour le démarrage, dès ce vendredi, du championnat de Régionale 3, un contre-ordre, daté du 11 décembre 2006 et émanant de la FAF, enjoignait à la LRFS de surseoir à cette opération. Pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de cette ténébreuse affaire, il faut savoir que la LRFS, et ce, à cause des difficultés financières énormes qu’ont eu les clubs de ce palier pour réunir la somme représentant les frais d’engagement, a rencontré moult problèmes pour mettre sur pied ce challenge. Prise par le temps, et afin d’éviter que le championnat ne traîne en longueur jusqu’à atteindre les mois de grosse chaleur, la Ligue a décidé de répartir en trois poules de dix les trente clubs qui ont répondu à son appel. Au vu des nombreuses défections d’équipes qui constituaient ce palier la saison dernière, les clubs les mieux classés dans les championnats de wilaya de Mascara, Saïda et Tiaret ont été sollicités pour compléter les trois groupes. De tout ceci, la FAF en fut avisée par un courrier daté du 9 décembre. Entre-temps, la candidature de la JS Village Bakir, une formation qui fut exclue de ce même championnat la saison dernière, faute d’avoir pu aligner ses catégories de jeunes, fut formellement repoussée par la Fédération. Devant cette infortune, la LRFS faisant bon cœur rabaissa le groupe A à neuf teams.Comme nous vous le disions un peu plus haut, dans son fax adressé à la Ligue régionale de Saïda, la FAF annulait les dispositions prises en invoquant le fait qu’il était «impossible de constituer des groupes de dix clubs». Par la même la FAF remettait en question le repêchage des clubs classés quatrième dans les championnats de wilaya en suggérant à la LRFS de former deux groupes de treize et quatorze clubs. Du côté de la LRFS -ne nous cachons pas derrière une fausse pudeur et arrêtons de parler à demi-mot- des regards soupçonneux (pour ne pas dire accusateurs) se tournent vers M. Belmekki, le président de la Commission chargée du suivi des Ligues régionales auprès de la FAF, à qui les membres de la Ligue saïdie reprochent le fait qu’il aurait une dent contre eux, relativement à l’affaire IRB Faïdja du début de saison. Rappelons, et ce, selon, les dires des membres les plus influents de la LRFS, que M. Belmekki serait intervenu pour faire accéder l’IRBF, classé deuxième de Régionale 2 à l’issue de l’exercice précédent derrière le NRB Lardjem, en lieu et place du NB Kheïter, quatorzième de la Régionale 1. Un club qui, pour garder son statut de pensionnaire de Régionale 1, devait rejoindre le championnat de la LRF Bechar, et ce, avec d’autres associations telles le CRB Aïn Sefra, l’IR Mekmen Benamar, etc. Evidemment, la LRFS a fait bloc en refusant catégoriquement d’appliquer le plan préconisé par M. Belmekki. Pour argumenter le bien fondé de ses suspicions, la LRFS met en avant le fait (et nous sommes en possession des documents) que, par exemple, la Ligue de Blida voit son groupe C de Régionale 3 composé de onze clubs, que le groupe B de la LRF Annaba en compte onze également, et que la poule A de la Régionale 3 de la LRF Ouargla n’en totalise que dix. Voulant entendre l’autre son de cloche, c’est-à-dire celui de M. Belmekki, nous avons joint ce dernier afin qu’il nous éclaire sur cette affaire qui le met personnellement en cause. Récusant formellement ces accusations, M. Belmekki nous apprendra que sa suggestion de verser certains clubs de la LRFS vers le championnat de la LRF Bechar, et comme l’y autorise son rôle à l’instance fédérale, n’était pas faite pour favoriser ou léser tel ou tel club mais tout simplement pour remédier à la fâcheuse situation qui veut que cette Ligue manque cruellement de clubs solides pour lancer un challenge fiable. Quant à la décision de la FAF de refuser le lancement du championnat de Régionale 3, M. Belmekki nous a affirmé qu’il n’y était pour rien. D’ailleurs, et pour éviter toute polémique, il a demandé à la Fédération, il y à quelque temps, de le dessaisir des dossiers LRFS. Néanmoins, et d’après ce qu’il sait sur le sujet, les Ligues citées plus haut ont obtenu une dérogation en bonne et due forme de l’instance suprême du football pour constituer des groupes à nombre réduit. Tout en réaffirmant n’être nullement impliqué dans le différent FAF/LRFS, notre interlocuteur ne manquera pas d’ajouter aussi que ce n’est pas en «dépouillant» de leurs clubs les Ligues de wilaya, qui, déjà, ont du mal à réunir un nombre approprié d’équipes pour lancer leurs propres championnats, que notre football avancera. Questionné sur le rejet du dossier JS village Bakir, M. Belmekki nous dira que c’est la LRFS elle-même qui avait exclu cette équipe de la Régionale 3, la saison passée. Et là, pour lui, les règlements sont clairs : tout club relégué n’a pas le droit d’être repêché. En guise de conclusion, M. Belmekki se dit n’être qu’un simple applicateur des Règlements généraux... même s’il n’est pas personnellement tout à fait en adéquation avec certains de leurs articles. Voilà grosso modo les contours de cette affaire. Etant persuadé qu’il ne s’agit là que d’un incompréhension entre deux parties animées de bonne foi et qui, nous en sommes convaincus, agissent pour le mieux dans l’intérêt du football régional, en particulier, et national, en général, il ne nous reste qu’à souhaiter qu’un face à face direct et franc autour d’une table et d’un bon thé mettra un terme aux suspicions, accusations et autres !