LRF Oran – Régionales 1 et 2 pour une histoire d’assurances

Les coups d’envoi reportés Selon nos sources, la LRF Oran a décidé de reporter sine die, et à une date ultérieure, les coups d’envoi dans ces deux premiers paliers de compétitions, c’est-à-dire ceux des Régionales 1 et 2, pourtant initialement fixés pour ce week-end. D’après ce que nous savons, la Ligue régionale d’Oran a pris cette décision afin de contraindre ses affiliés à se conformer à l’article 57 des RG/FAF, relatif à l’assurance du club, qui veut que le capital décès pour chaque joueur ne saurait être inférieur à un (01) million de dinars, soit cent millions de centimes.Il faut dire que cet article, qui existe depuis belle lurette, n’a jamais été appliqué dans le fond, puisque les clubs se contentaient de fournir des polices d’assurances forfaitaires faites en pure forme et qui oscillaient tout juste entre 25 ou 30 mille dinars. Evidemment, avec de tels bas tarifs, et dans les clauses de ces assurances, il n’était guère question d’un capital décès de cent millions de centimes. C’est à peine si le joueur avait droit, en cas de blessure, au remboursement de sa visite médicale… En tachant d’en savoir un peu plus sur ce qu’il en coûterait réellement aux clubs s’ils venaient à se conformer scrupuleusement à l’article 57 des RG/FAF, nous avons appris que les prix variaient, et ce, d’un assureur à l’autre et d’une variante à une autre, de 57.000 DA à 89.000 DA. Devant la vie d’un être humain, ces montants semblent dérisoires… Encore faudrait-il que toutes les associations soient soumises à cette réglementation ! Or, il s’avère que, par exemple, les dirigeants de deux clubs de la division Inter-régions que nous avons personnellement consultés, nous ont affirmé ne pas avoir changé leurs habitudes en la matière puisque l’un des clubs en question s’est acquitté de 22.000 DA alors que l’autre ne s’est «assuré» que pour… 9.000 DA ! Etant bien entendu au courant de ce qui se passe ailleurs, certains responsables de ses sociétaires n’hésitent pas à accuser M. Bensekrane Ahmed, le président de la LRFO, de faire de l’excès de zèle en voulant appliquer à la lettre ce point des règlements. Interrogé sur le sujet le président de la Ligue régionale d’Oran nous dira : «Libre à ceux qui veulent jouer avec la vie ou l’avenir des jeunes footballeurs, de faire comme bon leur semble ! Quant à moi, je me sens responsable devant Dieu, devant les Hommes et devant la Loi du bien être de mes affiliés. En cas de malheur, ce que je ne souhaite à aucun de nos jeunes, je veux avoir la conscience tranquille. Chaque licencié a des droits que personne ne doit leur enlever. Je comprends très bien que cela ne fera que grever un peu plus les finances des clubs mais qu’y pouvons-nous ? De plus, je tiens à signaler que les neufs Ligues régionales, à l’exception d’une ou deux, sont sur la même longueur d’onde. C’est ainsi que j’ai appris que les Ligues d’Alger et de Annaba ont repoussé, elles aussi, leurs championnats pour les mêmes raisons». Après avoir écouté les arguments des uns et des autres, nous restons persuadé qu’une solution existe. En effet, pourquoi la Fédération ne lance-t-elle pas un avis d’appel d’offres concernant la prise en charge des assurances de tous ses affiliés ? Il est certain que devant le nombre pléthorique de ces derniers que compte notre pays, le marché sera plus qu’alléchant ! Nous pouvons vous… assurer que nos assureurs «casseront» leurs prix pour emporter un tel énorme contrat.