Algérie

Loyers impayés à l?OPGI



Une lourde facture C?est en plein mois de Ramadhan, marqué par les difficultés financières rencontrées par de nombreux ménages, que l?Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI) de Constantine a choisi de revenir à la charge en adressant une sévère mise en garde à ses locataires « mauvais payeurs », en brandissant la menace de l?expulsion dans le cas où ces derniers ne s?acquittent pas de leurs arriérés de loyers. L?OPGI se dit, à cet effet, « plus que jamais déterminée à recouvrer les loyers impayés détenus par ses locataires qui persistent à ignorer les différents appels qui leurs ont été adressés ». Et pour arriver à ses fins, cet office public envisage de recourir à « tous les moyens que lui confère la loi, y compris, comme ultime recours, la procédure légale en vue de l?expulsion du logement ou du local à usage commercial ». C?est donc la seconde fois, depuis le mois d?octobre de l?année dernière, que l?OPGI agite cette menace afin de récupérer plus de 50 milliards de centimes de loyers impayés. Les locataires concernés devaient, pour rappel, payer rubis sur l?ongle la totalité de leurs dettes avant le 31 octobre 2003, au risque d?être délogés de leur domicile, mais l?ultimatum lancé à l?époque par l?OPGI n?a pas donné les résultats escomptés. Une année plus tard, l?OPGI de Constantine tente une nouvelle fois de « sensibiliser » ses locataires en dépêchant sur le terrain des brigades pour faire du porte-à-porte afin d?inciter les locataires à régulariser leur situation locative en payant leurs loyers dont « les conséquences altèrent la préservation du cadre bâti ». Un cadre bâti, faut-il le souligner, en pleine dégradation dans la majorité des quartiers de la ville du Vieux-Rocher. Faisant à chaque occasion appel à cet « argument » pour récupérer ses 50 milliards de centimes de loyers impayés, l?OPGI n?entreprend, pourtant, aucune réfection ni maintenance au niveau des cités d?habitations collectives que ce soit pour assainir les vides sanitaires ou pour refaire l?étanchéité de la toiture notamment. Pour d?aucuns, cette énième tentative de l?OPGI de recouvrer son argent intervient après ce que certains qualifient d?échec de l?opération de cession des biens OPGI mis en exploitation avant le 1er janvier 2004, d?autant qu?au mois de juillet 2004 moins de 300 demandes d?achat de logements proposés à la vente, concernant le chef-lieu de wilaya, ont été déposés au niveau de la daïra de Constantine. Cédé à raison de 18 000 DA le m2, le tarif fixé par le ministère de l?Habitat a visiblement découragé les acheteurs potentiels. De plus, la plupart des nouveaux locataires de l?OPGI sont d?ex- habitants de bidonvilles, relogés au niveau des deux nouvelles villes Ali Mendjli et Massinissa. Etant démunies, bon nombre de ces familles refusent de payer un loyer qu?elles jugent trop élevé par rapport à leurs maigres revenus, engendrant de ce fait un important manque à gagner pour l?OPGI de Constantine.


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