Algérie

Lourdeur dans l’application du Système productif local (SPL)



Les artisans se rebiffent à Oran Les artisans oranais dans les métiers du bâtiment (maçons, plâtriers, carreleurs, menuisiers, plombiers, chauffagistes, électriciens... etc.) se déclarent «lésés par la lourdeur purement bureaucratique, instaurée par la Direction des PME/PMI et de l’artisanat quant à l’aboutissement du SPL (Système productif local)». Le SPL est un pro-gramme pilote qui est censé organiser les métiers de l’artisanat: «Avec la mise en place de l’approche Nucléus, la méthode entreprise est de pouvoir expliquer aux artisans oranais que cette démarche vise a établir de nouveau rapports entre les différents corps de métiers, et ce en créant des espaces de rencontres et de partage d’expérience dans le but de développer le système de réseaux d’entrepreneurs de notre wilaya, en premier lieu, et un réseau national, comme aboutissement final du programme. Par ailleurs, le retard de l’application du SPL n’est pas fondé», s’explique le Directeur des PMEA, M. Khaldoune. Quant au Président de l’association des artisans oranais, Benyagoub Kamel, maçon de son état, il déclare que «voilà 11 mois que le programme a été entamé sans qu’il aboutisse, néanmoins dans sa phase pratique... concrète. De notre côté, nous (les artisans) nous nous sommes organisés en une association qui englobe, depuis deux mois de son installation, plus de 150 adhérents des différents métiers. Nous avons assidûment poursuivi tous les stages de formation, dans le cadre de la GTZ. Nous avons également suivi à la lettre toutes les recommandations de la Direction des PMEA, qui s’apparentent parfois à des idées absurdes, comme la maîtrise des langues étrangères ou de l’outil informatique, qui n’est nullement essentielle dans nos métiers. De leur côté, les responsables respectifs de l’Office de Promotion et Gestion Immobilière (OPGI) et la Chambre de l’Artisanat et des Métiers (CAM) nous ont déclaré que le blocage reste incompréhensible puisque toutes les modalités ont été signées par leurs directeurs respectifs». En fait, des chantiers pilotes ont été proposés à des groupes d’artisans de l’association mais ces derniers restent en jachère depuis des mois. «Ces chantiers sont une petite cagnotte pour les artisans pour surtout montrer qu’ils ont acquis le savoir-faire adéquat, pour bénéficier ensuite de projets, inscrits dans le cadre de restauration des vieux immeubles de la ville d’Oran. Il faut indubitablement passer par des procédures administratives bien établies pour faire jouir nos artisans de ce grand projet qui s’étalera sur plus d’une décennie et voire plus longtemps encore. C’est la procédure...», précisera le Directeur des PMEA. «Affirmativement, ces projets expérimentaux ou test sont une petite cagnotte, mais qu’infime soit-elle leur cagnotte, elle nous ouvre les portes de nos ambitions portant sur l’acquisition de futurs projets de restauration. Sans le test, nous serons exclus du grand projet de restauration du vieux bâti. Nous récusons encore une fois cette lourdeur qui pourrait nous priver de notre part de ce grand marché. C’est notre angoisse actuelle, surtout que l’administration nous demande, à chaque fois que nous pensons avoir atteint la sortie du tunnel, un nouveau document, de remplir un nouveau formulaire ou attendre... dans le statu quo». En extrapolant, plusieurs interlocuteurs de la Direction des PMEA préconisent que «le wali d’Oran a toutes les prérogatives de déroger les lois du mode procédural des marchés et dans ce cas bien précis qui implique un autre programme d’aide, le SPL, «Les artisans de la wilaya d’Oran menacent d’organiser un sit-in devant la Direction des PMEA de Sidi El Houari, après la rencontre nationale des artisans, programmée le 26 décembre prochain à Alger, pour «faire valoir nos droits», réclament-ils. Apparemment, les artisans oranais qui étaient, naguère, désunis et brouillés, se sont vraiment organisés, comme le souhaitaient les responsables concernés. Benachour Med


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)