Algérie

Lourdes pertes et des milliers d'abonnés sans téléphone Algérie Télécom face au vol de câbles



La série noire continue pour Algérie Télécom. Durant les fêtes de l'Aïd, les pilleurs de câbles ont frappé deux fois de suite. La première à Arzew où ils se sont attaqués directement à une centrale téléphonique de 900 paires. Ce jour-là, les saboteurs ont trouvé le moyen d'extraire pas moins de 120 mètres de câble de réseau, croyant qu'il s'agissait de cuivre. Mais, contre toute attente, il s'est avéré que c'était de la fibre optique, donc irrécupérable pou eux. En revanche, ce sont plus de 9.000 abonnés des cités Zabana, Emir Abdelkader et Khelifa Benmahmoud qui étaient complètement isolés et ce, durant trois jours. Les équipes d'intervention d'AT sont encore à pied d'oeuvre pour rétablir les liaisons, et ce, sur la base des réclamations des usagers du téléphone. En plus des particuliers, plusieurs équipements publics comme les établissements sanitaires étaient complètement coupés de l'extérieur et qu'en cas d'urgence, les responsables devaient se déplacer. Le deuxième acte a eu lieu simultanément à Haï Khemisti, dans la daïra de Bir El-Djir, et dans des conditions similaires et qui a eu comme incidence directe l'isolement de 2.000 abonnés. Concernant la perte financière occasionnée à l'entreprise publique de téléphonie, elle s'élève à plus de 9 millions de DA, une perte à qui il faut additionner le manque à gagner en matière de communications et qui se situe autour de 50.000 Da par jour. Ces vols viennent ainsi corser la lourde facture que doit débourser régulièrement AT pour le rétablissement des réseaux endommagés, et on avance que ces actes de sabotage ont connu une réelle recrudescence depuis le dernier semestre de l'année écoulée. On avance à AT qu'une moyenne de 6 actes de sabotage est enregistrée mensuellement. A rappeler que durant les mois d'octobre et novembre 2007, c'est la localité de Ouled Bounab, dans la commune de Boutlélis, qui a été ciblée par des bandes spécialisées dans le sectionnement des câbles téléphoniques et électriques. Résultat : 600 m de réseau endommagé et 1 million de Da de pertes financières. Il apparaît clairement que ces bandes spécialisées opèrent généralement dans des zones isolées comme Aïn Beïda, la zone industrielle d'Es-Sénia et Oran-Est. Au niveau d'Algérie Télécom où on considère que les pertes occasionnées annuellement à l'entreprise se chiffrent à des milliards de DA, on reste convaincu que la solution ne réside nullement dans le bétonnage de tout le réseau, quoique les pilleurs sont passés maîtres en la matière, mais dans l'interdiction de l'exportation des déchets ferreux.


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