De lourdes peines ont été requises hier après-midi par le parquet général à l'encontre des mis en cause dans l'affaire de l'ex-wali d'Oran. Ainsi, après avoir rappelé les faits de l'affaire, le représentant du ministère public a demandé respectivement à l'encontre de Bachir Frik et Laoufi Tayeb, ex-directeur de l'agence foncière d'Oran dix années de prison ferme, alors que des peines de huit années de réclusion criminelle ont été requises contre Belas Hacène et Châabane Makhloufi, respectivement ex-directeur des domaines d'Oran et ex-responsable de l'OPGI de cette même wilaya. Une amende de un million de dinars a également été requise contre l'ex-wali d'Oran. Pour rappel, lors du premier procès qui a eu lieu en avril 2005, l'avocat général avait requis contre l'ex-wali d'Oran et l'ex-directeur général de l'agence foncière quinze ans de prison ferme, dix années contre deux ex-fonctionnaires de la même wilaya et cinq ans contre le nommé Bouarfa, médecin de son état, poursuivi pour avoir revendu une partie du terrain qui lui a été cédé par l'agence foncière à une tierce personne. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public s'est appuyé sur des faits contenus dans l'arrêt de renvoi, voulant ainsi démontrer la dilapidation de deniers publics pour laquelle sont poursuivis les mis en cause dans cette affaire. Mais avant l'intervention du représentant du ministère public, cette seconde journée du procès a été notamment marquée par la poursuite des auditions des prévenus, dont celle de l'ex-wali. Ce dernier sur un ton serein et confiant a démenti les accusations portées à son encontre. Il a réaffirmé qu'il s'agit là « d'un coup monté contre sa personne ». Bachir Frik soutenu par ses avocats a plaidé non coupable, déclarant au président du tribunal qu'il a assumé avec loyauté la responsabilité qui lui a été confiée. Dans le box des accusés, les prévenus avaient affiché sérénité et confiance quant à la poursuite du procès. Un procès qui a repris tard dans la soirée avec l'entrée en lice des avocats de la défense. Ces derniers au nombre d'une vingtaine ont entamé les plaidoiries en interpellant le tribunal criminel sur « les irrégularités qui avaient entaché l'instruction de cette affaire ». Ajoutant que pour ce procès en appel, les témoins qui étaient au nombre d'une quinzaine lors du premier procès ont brillé tous par leur absence. Le verdict est attendu pour aujourd'hui après deux journées de procès, alors qu'en 2005, il s'est étalé sur six jours.
Posté Le : 16/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fayçal L
Source : www.lequotidien-oran.com