Lounis Baouche expose «Native narrative»

La galerie Ifru.design, sise au Télemly, vous convie le 11 mars à partir de 16h à une expo de Lounis Baouche, intitulée «Native narrative». À ce propos, l'artiste souligne: «J'ai grandi, dans une ville planifiée qui est dominée par les formes géométriques des bâtiments préfabriqués. Dans un paysage urbain ex-soviétique avec son industrie et son design géométrique Dans laquelle j'ai passé toute mon enfance, elle est façonnée par d'innombrables blocs de béton, des parterres fleuris, des cordes à linge pleines et des aires de jeux colorées et caserne militaire et de nombreux souvenirs d'enfance.». Evoquant son travail, Lounis Baouche confie:« Au coeur de mon travail se trouvent des moments nostalgiques et des citations de cette enfance et jeunesse de ma génération.
La main inexpérimentée, les imperfections. Des Formes géométriques, animaux, jeux vidéo, gribouillis abstraits, voitures, boite d'allumettes, jouets et scénarios bizarres sont des motifs récurrents, qui forment de manière très audacieuse, insouciante et informelle un curieux monde miniature. Mes oeuvres ressemblent souvent à une chambre d'enfant en désordre. C'est une anarchie enfantine qui invite à l'absurde». Et d'expliquer son parcours artistique: «Après avoir entrepris ma pratique autour du dessin dans un langage esthétique formel et minimal ainsi qu'en jouant avec les différentes modalités de présentation, ma démarche artistique s'oriente vers une approche plus picturale et engagée, notamment sur les questions liées au pays et du monde entier.
À travers mes propres expériences, ma réflexion s'articule autour des notions de trace, de mémoire, de pouvoir et de sécurité. Les sources conceptuelles de mon travail se situent dans l'histoire des formes de résistance et de résilience». Aussi, il indique:
«Sensible au contexte narratif des territoires, je porte un intérêt particulier pour les faits d'actualité que je transpose dans mes travaux afin d'établir un dialogue sensible entre la forme, l'objet et l'histoire».
Parlant de son expo «Native narrative, il souligne: «Mon expo native narrative est une espèce de tombeau néo - primitif, un tombeau qu'on redécouvrirait dans 5000 ans comme si notre société disparaîssait demain et qu'il ne resterait que des vestiges et certains hommes qui retomberaient dans une ère préhistorique et vénéreraient les empreintes et les gens rentrent dedans avec une lampe de poche et feraient une découverte archéologique spéléologique. J'ai créé un vocabulaire de forme et d'image avec une série de dessins mi-abstraits, j'aime bien essayer de faire de fausses prédictions, faire de l'anticipation dans l'art, mais de manière naïve et créer des personnages pour détourner la censure.
Notre époque, actuellement XXIe siècle, atteste le même attrait exercé par l'Antiquité, surtout sur les théoriciens et les praticiens de la politique. Ce travail se focalise sur la dénonciation politique, économique et sociale, une réalité connue des classes populaires. Il s'agit aussi d'évoquer un passé politique et social, mais aussi des histoires personnelles, intimes, ou encore esthétiques Toutes ces choses que l'on porte en soi, que l'on n'a pas choisies et qui sont là».