Le projet de loi de finances a été élaboré afin d'assurer la mise en ?uvre des différentes dispositions et mesures et mêmes réformes dans les meilleures conditions requises. Toutes ses dispositions sont en cohérence avec la réalité du marché national dont la conjoncture politique et économique nécessite la transformation totale des secteurs d'investissement et productifs.«Le PLF traduit les priorités de l'Etat et de sa société», c'est ainsi qu'a défendu, hier, le ministre des finances, Mohamed Loukal, son projet de loi devant la commission des finances et du budget de l'APN où il a exposé succinctement les nouveautés et les réformes que devront suivre la mise en application de ce projet controversé. L'objectif est de financer l'économie et soutenir son développement et sa diversification en dehors des hydrocarbures afin de pouvoir accroître le rendement et surtout permettre aux pouvoirs publics de statuer sur son évolution réelle, notamment, pour ce qui se rapporte, aux institutions financières et aux banques publiques. Ces dernières sont toujours sous pressions et sous la loupe des bailleurs de fonds étrangers qui à chaque échec épingle l'Algérie et pointe sa gouvernance de défaillance, ce qui n'est pas faux. C'est pour corriger cette vision négative, que Mohamed Loukal considère que le PLF 2020 est une nécessité et une urgence pour le système économique algérien.
Abordant ainsi l'impératif de réformer et moderniser le réseau bancaire algérien afin de s'adapter aux différents mécanismes de financements. Plusieurs autres mesures ont été citées dans ce projet dans l'objectif de rapprocher le gouvernement du citoyen qui a besoin de plus de visibilité quant à la situation financière du pays en dégringolade, depuis la chute des prix du pétrole sur le marché mondial. Pour répondre à cette préoccupation commune, le ministre a tenu à rassurer en expliquant que le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires pour venir en aide aux finances publiques à travers la mise en place de nouveaux régimes fiscaux visant surtout à renforcer l'apport de la fiscalité ordinaire qui devrait désormais alimenter le Trésor public qui a absorbé près de 6 500 milliards de dinars produits par la planche à billets entre 2017 et début 2019. Une sommes colossale dont plus de 3 000 milliards de dinars ont été injectés dans l'économie nationale et le reste dans les diverses dépenses de l'Etat.
En plus de la révision du régime fiscal et la promulgation de nouvelles impositions visant particulièrement le secteur automobile, devenu la vache à traire du gouvernement. Les automobilistes algériens devront désormais s'acquitter de nouvelles taxes sur les véhicules de luxe ou les grosses cylindrées, payer une différence de 3 000 dinars de plus sur l'assurance automobile ainsi qu'une taxe sur l'environnement pour soutenir les comportements écologiques. Le PLF 2020 prévoit, également, selon les déclarations du ministre la révision à la hausse de la taxe imposée aux Algériens qui se déplacent en Tunisie par route. Celle-ci devrait augmenter de 500 à 1000 Da. Cette augmentation concernerait tous les pays frontaliers.
Quant à la taxe forfaitaire, elle devrait passer à 1 000 dinars. «A ce titre, il devient impératif d'actualiser ce droit de timbre, en le relevant de 500 DA à 1000 DA», a-t-il expliqué, estimant que cette décision vient contribuer à l'amélioration de recettes fiscales ordinaires du budget de l'Etat. Evoquant au passage le recouvrement encore faible en la matière et alertant sur le recul de la fiscalité pétrolière qui est en repli par rapport à l'année 2018. Bien qu'il soit contesté pour son impact sur le pouvoir d'achat des algériens, le ministre des finances considère que toutes ces mesures seront «fructueuses» et n'impacteront nullement le pouvoir d'achat des algériens bien au contraire, elles contribueront à encourager le principe de la rationalité et de développement économique grâce au contribuable.
Comment soutenir la compétitivité avec la hausse des taxes '
En effet, le soutien de l'activité commerciale passe systématiquement par un climat des affaires serein, confortable et surtout compétitif. Dans le PLF 2020, le gouvernement a décidé de supprimer la règle 51/49% régissant l'investissement étrangers, excepté les projets stratégiques pour garder la souveraineté des entreprises nationales. Le ministre des Finances a mis la lumière sur la décision de l'Algérie de faire appel au financement extérieur «étant l'unique alternative pour financer les grands projets car le Trésor public est incapable d'assumer de nouvelles charges». Bien que la planche à billet ne sera arrêtée qu'en 2022, elle n'a pas été évoquée dans le PLF.
Il a été, également, question de la révision de la taxe sur l'activité (TVA) qui est passée de 19% à 20% sur le produit fini et dont la valeur supplémentaire sera supportée par l'acheteur. Sans oublier, la révision des taxes sur certains produits dans l'objectif de réduire la facture des importations et la mise à jour de la question des subventions étatiques sur certains produits. Ce sont les points importants évoqués par Loukal qui a tablé sur le changement radical dans le régime fiscal appliqué aux professions libérales non commerciales (médecins, dentistes, avocats, huissiers de justice, notaires, bureaux d'études d'architectures et autres), dont le chiffre d'affaires est inférieur à 30 millions de dinars par an. Désormais cette catégorie devra faire une déclaration réelle exacte de son activité financière et paieront plusieurs autres taxes au lieu des 12% habituels.
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Posté Le : 21/10/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Takharboucht
Source : www.lnr-dz.com