La SG du parti des Travailleurs (PT) a jugé, les dernières mesures prises
lors du conseil du gouvernement, jeudi dernier, de «positives mais encore
insuffisantes », dans une longue intervention devant les militants et
sympathisants du parti, en exprimant sa solidarité avec la révolution
tunisienne et le peuple égyptien. Louiza Hanoune est longuement revenue sur les
derniers événements en Tunisie qui ont emporté le régime de Ben Ali. En saluant
le degré de conscience de ce peuple pour la construction d'une réelle
démocratie inspirée de toutes les révolutions.
Revenant sur la situation dans notre pays, et notamment les décisions
prises par le président de la République, lors du dernier conseil du
gouvernement, elle s'est montrée optimiste quant à la décision de la levée
imminente de l'état de siège. Elle voit là, une intention évidente quant au
traitement de cette question sensible. Il faut dit-elle, «séparer entre la vie
politique et la lutte contre le terrorisme. Bien des pays sont confrontés à ce
problème mais ils ne sont pas allés jusqu'à interdire les marches pacifique qui
ne sont autres que la continuité de l'exercice de la vie politique». L'oratrice
suggérera que les raisons qui ont poussé à l'interdiction des marches dans la
wilaya d'Alger ne se justifient pas. «Des choses se sont passées depuis et la
situation n'est plus la même» a-t-elle soutenu. Louisa Hanoune ajoute que dès
lors que tout est concentré à Alger, les citoyens qui veulent attirer
l'attention sur leurs problèmes ne peuvent le faire ailleurs que dans la
capitale. La secrétaire du PT a également insisté sur la nécessité de réformes
politiques et aller vers la séparation des pouvoirs avec une justice
indépendante sans laquelle il est il impensable de lutter contre la corruption
et l'argent sale tout autant selon elle, qu'il urge de promulguer une loi
électorale qui mettra les élus devant leurs responsabilités. Dans ce même
contexte, elle dira que le temps presse pour l'élaboration du code communal et
donner des prérogatives aux élus. En matière d'emploi, si Louiza Hanoune trouve
que les mesures économiques prises depuis 2008, sont salutaires pour la
préservation du secteur économique public, il reste, selon elle, encore
beaucoup à faire dans ce domaine. Le retour des entreprises publiques de
distribution de produits alimentaires (ONACO, Aswaks et autres structures
étatiques) contribuera, selon elle, pleinement à la création d'emplois et la
lutte contre la spéculation qui a poussé à des révoltes en début de janvier.
Elle constate, en outre, que le dispositif d'emploi des jeunes a été un échec.
Elle conclura que les situations en Tunisie et en Egypte sont très différentes
: «Pas d'amalgame ! »
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Posté Le : 06/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com