Algérie

Louisa Hanoune «mitraille» le gouvernement


La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, est revenue, hier, à l'ouverture de sa rencontre avec les responsables des bureaux de wilayas du Centre, sur la question de la création des 10 nouvelles wilayas dans le Sud du pays. À ce sujet, elle considère «Bordj Badji Mokhtar, une sorte d'enclave, Djanet, dont l'unique ressource est le tourisme, se retrouve complètement ravagée par le confinement, et Illizi comme des wilayas sinistrées, sans moyens matériels, financiers et ressources humaines». Par conséquent, elle ne croit pas à «la viabilité de ces wilayas». «Comment peut-on créer 10 nouvelles wilayas, alors que dans la loi de finances 2021, aucun budget ne leur est attribuée pour leur fonctionnement'», s'est-elle encore interrogée. «Où sont ces budgets permettant de faire face à la nouvelle situation'», s'est-elle demandée. «Personne ne peut croire que la seule création de postes de députés, fera sortir la population de ces wilayas de la misère ou y mettra fin au chômage galopant...'», a-t-elle déclaré. Sur le plan sanitaire, elle a indiqué qu'il est évident que le nombre «ridicule» de vaccins importés «est à mettre en rapport avec l'instrumentalisation de la Covid-19 parce que la vaccination massive signifie la levée totale du confinement et le retour aux conditions normales de vie...». Elle a fustigé aussi «l'étranglement et la confiscation des libertés démocratiques, qui se poursuivent et s'étendent....». Aujourd'hui, «c'est autour du droit de grève d'être ciblé dangereusement à travers la mise en place d'un Conseil de la Fonction publique et d'une Commission nationale d'arbitrage...», a-t-elle argué. Pour Louisa Hanoune, «cette démarche procède de l'intégration des syndicats par le sommet contre le droit des travailleurs et leurs intérêts». L'instruction de Belkacem Zeghmati interdisant aux procureurs l'ouverture d'enquêtes judiciaires sans son accord préalable vient établir que «la réforme de la justice et la lutte contre la corruption sont un leurre, un mirage, dans le cadre du maintien du même système...». Réagissant aux mandats d'arrêt internationaux lancés contre Zitout, Hichem Aboud, Amir Boukhors et Mohamed Abdellah. C'est dans un contexte «des plus délétères» que le gouvernement a annoncé l'émission de ces mandats d'arrêt internationaux. «Est-ce que le pouvoir pense que c'est ainsi qu'il peut protéger la souveraineté et l'intégrité du pays'», s'est-elle demandée. Les demandes d'extraditions de militants politiques et d'un journaliste par- delà leurs positions que nous ne partagions pas, «ne feront-elles pas au contraire l'objet de chantage de la part des gouvernements européens où résident ces personnes, poursuivies pour que l'Etat algérien fasse des concessions sur les terrains économique, militaire et diplomatique, c'est-à-dire au détriment de la souveraineté nationale», s'est-elle encore interrogée. En tout état de cause, lorsqu'il s'agit d'une affaire politique, sans partager les opinions et cautionner leurs pratiques de «balttaguias» de l'un d'eux, «nous ne saurions applaudir une démarche qui participe de la judiciarisation de l'action politique, y compris à l'étranger...», a-t-elle soutenu.
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