Louisa Hanoune évoque un retour aux «années staliniennes»

La secrétaire générale du parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a considéré, ce vendredi, que la campagne d'arrestations et d'emprisonnement, menée contre des activistes et militants politiques dans un contexte de confinement et de crise sanitaire, rappelle «les années staliniennes dont on n'entend plus parler en Algérie, depuis des décennies».Louisa Hanoune, qui s'exprimait ainsi à l'ouverture de la réunion du bureau politique de son parti, soupçonne le pouvoir de travailler à «empêcher le retour à toute forme de manifestations, sociales, politiques ou syndicales, après le déconfiement».
Mais quoi qu'il fasse, estime Louisa Hanoune, le «pouvoir est incapable de se réformer et est appelé à disparaitre».
Par ailleurs, la première dame du PT a dressé le portrait de beaucoup de familles, aux Eucalyptus, à Alger, comme à Draa Ben-Khedda, à Tizi Ouzou, qui n'arrivent plus à subvenir à leurs besoins les plus vitaux, étant donné les répercussions économiques du confinement, alors que «des médecins empruntent de l'argent pour nourrir leurs enfants». C'est à ce propos qu'elle affirme que «la famine est devenue une réalité en Algérie».
S'agissant de la révision de la constitution, Louisa Hanoune dit refuser de «participer à un débat qui n'en est pas d'ailleurs », et qui pourrait «légitimer le pouvoir et son maintien». Elle a également indiqué que le fait d'envisager l'envoi des troupes de l'ANP à l'extérieur des frontières, constitue «un point de rupture avec l'histoire de l'Algérie».
Rédaction Web