Algérie

Louisa Hanoune et l'échéance du 10 mai



Appréhension - «S'il y a une faible participation aux prochaines élections législatives, il n'y aura jamais de légitimité pour appréhender la prochaine Constitution».«Nous avons un rendez-vous avec notre destin, soit on le négocie ou c'est l'abîme». C'est en ces termes que la première responsable du PT a abordé la question de la prochaine échéance électorale qui a constitué l'essentiel du débat au forum d'El moudjahid hier. Le plus important aujourd'hui, selon elle, est de rétablir la confiance de la population. Une mission qui incombe, selon elle à l'Etat qui doit apporter des garanties politiques pour que les voix des électeurs ne soient pas détournées».
Selon elle, «s'il y a une faible participation aux prochaines élections législatives, il n'y aura jamais de légitimité pour appréhender la prochaine Constitution». C'est pourquoi le PT insiste sur ces garanties qui protègent les acquis démocratiques contre les courants anti-démocratiques.
Aux yeux de la secrétaire générale du PT , il est important dans un contexte menaçant l'intégrité des nations à l'échelle régionale et mondiale, de passer à une ère nouvelle.
La commission de supervision des élections législatives du 10 mai est-elle une preuve de garantie ' Pour la S.G du PT, cette mesure est nouvelle en Algérie. Cependant, elle indique que «la fraude se passe dans les commissions administratives communales qui ne doivent pas exister». Sur l'émergence du mouvement islamiste, Louisa Hanoune souligne que ce courant n'est pas nouveau dans notre pays, refusant que l'on agite ce courant comme un éventail, tout en se disant convaincue qu'il est loin d'être un processus spontané.
A la question de savoir pourquoi son parti s'oppose aux partis politiques et non pas aux pouvoirs politiques, elle a répliqué : «c'est cela le multipartisme», précisant que sa formation est contre l'exploitation de la religion dans la vie politique, allusion faite aux islamistes qui, selon elle, doivent servir le peuple en présentant un programme électoral par lequel ils lui expliquent leurs aspirations avec une vision claire.
Reprenant la déclaration de l'ambassadeur Américain à Alger, elle estime que «les USA soutiennent les mouvements islamistes cas ils sont conformes aux intérêts américains». Ensuite, partant du principe que la victoire de l'ex FIS n'était autre qu'un vote sanction à l'encontre du FLN, l'oratrice dira : «Je ne crois nullement aux printemps arabe, et l'Algérie a vécu son printemps berbère en 1980, et son printemps démocratiques en 1988 et a payé un lourd tribut .»
Questionnée sur les dernières accusations du PT sur le financement de certains partis politiques par l'étranger, Louisa Hanoune se défend , « je n'ai jamais accusé les partis d'avoir été financés par des étrangers mais j'ai bien dit qu' il y a le pouvoir de l'argent des mafieux à l'intérieur et peut-être aussi à l'extérieur provenant du Qatar et des agences américaines».
Elle estime qu' «il faut mettre des garde-fous pour faire échec à cette démarche qui procède de la décomposition et corruption politiques et qui risque de faire avorter complètement le processus électoral».
«L'Algérie n'a pas besoin des conseils de Hillary Clinton»
Qualifiant sa visite à Alger d' «un pas dans le cadre d'un complot international opéré en Tunisie contre la Syrie», la conférencière estime que «Hillary Clinton aurait dû respecter le contexte de sa visite officielle en Algérie qui «est une visite d'un état à un Etat».Pour elle , le Pt ne s'est jamais opposé à la visite des hauts responsables dans notre pays . Cependant, «on refuse que des étrangers viennent s'immiscer dans les affaires internes du pays. L'Algérie n'a pas besoin des conseils de Hillary Clinton», a-t-elle affirmé.


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