Les mots d'ordre de Louisa Hanoune font partie désormais d'une rhétoriquepolitique consacrée sur la scène nationale, au même titre que celle du FLN, duRND, ou du MSP, pour la raison bien simple qu'ils sont audibles, relayés àsatiété par une présence médiatique soutenue et un activisme parlementaire debon aloi et où la moindre voix discordante donne le change. A chaquerendez-vous électoral, en tout cas, le voyage dans la sémantique à plusieursmodules de Louisa Hanoune permet de redécouvrir une galaxie où les nébuleusessont légion. Dans la corne d'abondance politico-médiatique de Louisa Hanoune,le ministre de la Participation est le premier au «hit-parade» des colèresmémorables, à prendre pour son grade au motif immuable qu'il a privatisé à tourde bras et dévasté l'économie nationale, liquidé les entreprises, mis auchômage des milliers de travailleurs, etc. En déroute face aux sirènes dulibéralisme sauvage, Temmar est réduit au statut de pantin désarticulé, auservice d'on ne sait quelles multinationales, ordonnatrices masquées desfaillites économiques programmées dans le tiers monde en général et en Algérieen particulier. «L'ingérence étrangère» estpartout... et les mots pour le dire arrivent aisément chez Louisa Hanoune quicrie au complot, sans plus de détails sur l'identité de ces acteurs de l'ombredont le projet serait de déstabiliser notre pays, ses institutions, ses partispolitiques, ses syndicats, etc. Hier, à Constantine, c'est le statut del'indigénat qui a été revisité par la pasionaria du PT aux accents retrouvés,du temps où le trotskisme l'inspirait, en déclarant que des sociétés étrangèresont spolié les Algériens de leur bien le plus précieux... l'eau si rare, il estvrai, dans le Polygone et dont l'exploitation, la gestion et la distributionont été cédées à la Lyonnaise des Eaux et ses démembrements. Ainsi, dans un voisinageétonnant, l'explication de texte sur les nouveaux oripeaux de la colonisationest «connectée» d'autorité au dossier des «disparus», de la mondialisation, desprivatisations, etc. S'il est difficile de faire une évaluation au «pied levé»,c'était salle comble à El Khalifa, de l'impact politique de Louisa Hanoune, ilest possible d'affirmer que les élections législatives mises à part,«l'agit-prop» et «l'accumulation» de slogans populistes, jusqu'à l'overdose,demeurent, avouons-le, «l'espéranto» de la classe politique en Algérie.
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Posté Le : 10/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Ben
Source : www.lequotidien-oran.com