LOUISA HANOUNE A ANNABA «Mettre un terme à la privatisation»

Louiza Hanoune a animé jeudi après-midi, un meeting en plein air à SidiSalem, sa ville natale. D'emblée, elle a fait un état des lieux, fustigeantcertains candidats. «Annaba présente aujourd'hui un visage hideux, partout desaffiches collées au mur, celui qui vient faire des affaires n'a pas de place enpolitique». La secrétaire générale du PT, tout au long de son intervention,s'est élevée contre la privatisation des entreprises, rappelant la lutte menéepar son parti sur les plans économique et social pour la défense de lasouveraineté du pays et la sauvegarde de l'outil de production, citant enexemple ISPAT et ASMIDAL. «ISPAT qui a fait fusion avec ACElOR n'a jusqu'àprésent rien donné à l'Etat et ces gens là continuent à soutenir lesmultinationales en arguant que la privatisation est la seule issue, pourtantl'exemple du Vénézuela est la preuve qu'on peut préserver nos richesses».Dans le même contexte, Louisa Hanoune souligne : «1500 entreprisesfermées, 1,2 million d'emplois supprimés et on veut encore brader 2200entreprises et compresser les gens». Hanoune qualifie la privatisation de soukde bazar. «Ils veulent faire la même chose pour Saïdal», ajoute-t-elle. Elleparle aussi du rejet de l'accord de l'association avec l'UE. Par ailleurs, Hanounea appelé à une politique économique, selon les besoins de la nation dansl'industrie et l'agriculture et la renationalisation des hydrocarbures. Pour lasecrétaire du PT, le pourissement de la situation actuelle dû au bradage desentreprises, les compressions, le chômage, le manque d'emplois poussent lesgens à émigrer alors que chaque année 100.000 diplômés sortent de l'universitéet sont en quête de travail. Enfin, Hanoune a souligné la nécessité de revoirles salaires car, dira-t-elle, «si avec une paie de 25.000 DA on ne peut pasvivre, quel est alors le sort des misérables bourses ?» L'oratrice conclura enmettant l'accent sur la paix et la réconciliation nationale.